C'est la déclaration faite par Hamimid lors de la rencontre qui a réuni les cadres du secteur. Lors d'une rencontre d'évaluation organisée hier au ministère de l'Habitat et qui a réuni les DUC des différentes wilayas, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M.Mohamed Nadir Hamimid a été catégorique pour ce qui est du respect des normes de construction en vigueur. Particulièrement la stricte observation de la loi sur l'urbanisme promulguée en août 2004 et qui exige la présentation impérative du permis de construire. «Nous pouvons désormais détruire toutes les constructions érigées au mépris de la loi, et construites à partir du 14 août 2004», a déclaré le ministre qui a expliqué que toute construction illicite entamée au-delà de cette date fera l'objet d'un constat de construction et d'un PV qui sera transmis à qui de droit, c'est-à-dire au premier responsable de la commune, le maire, qui prononcera alors la démolition. Idem pour toutes les extensions opérées sur les sites initiaux, puisque toute extension non mentionnée sur le permis sera systématiquement éliminée. Avec la force de la loi. Sinon le wali peut prononcer la démolition par voie de substitution. «Nul n'est censé ignorer la loi», a encore martelé M.Hamimid qui a rappelé que le nouveau texte de loi ne dispose que pour l'avenir et n'a pas d'effet rétroactif. Il a néanmoins précisé que le problème des constructions antérieures demeure entièrement posé. L'on apprend qu'à ce jour, et depuis la publication de cette nouvelle loi dans le Journal Officiel, que 1630 constructions illicites ont été détruites. En parallèle, quelque 1685 infractions, pour constructions non conformes aux permis de construire délivrés, ont été relevées, dont 912 dossiers afférents à ce sujet ont été transmis à la justice qui a tranché sur 27 cas (démolition totale) alors que dix autres ont été partiellement démolis. Lors de cette rencontre tenue au siège même de son département, M.Hamimid a mis un point d'honneur à rappeler aux responsables de son secteur les nouvelles exigences de son secteur, notamment pour ce qui de l'octroi des assiettes foncières «Basta au désordre, il n'est plus question de dégager des assiettes foncières pour les rétrocéder ensuite, il faut être extrêmement vigilant et ne rien laisser au hasard» a-t-il dit. Tout en poursuivant: «Il faut mettre fin aux chantiers des copains et des coquins et vérifier à chaque fois si les promoteurs sont éligibles». Il rebondira ensuite sur le volet LSP ou logement social participatif dont et uniquement pour l'exercice 2005, 50.000 unités sont à mettre en chantier. A ce sujet, c'est-à-dire le LSP, Hamimid qui a dit «je ne subventionne pas la construction de villas dans le cadre du LSP» a clairement signifié que ce type de logement, dont la valeur ne peut dépasser les deux millions de dinars, s'adresse uniquement aux ménages qui le nécessitent réellement et dont le revenu peut aller de 12.000 DA à 50.000 DA. Tous les bénéficiaires de ce produit seront contrôlés sur fichier. Le segment du participatif participe grandement à la solution de la crise du logement en Algérie, a émis le ministre qui s'est dit optimiste au terme des évaluations effectuées à son niveau et qui plaident en faveur d'une réalisation accrue de logements au cours de ce quinquennat où sont projetés plus d'un million de logements, tous segments confondus à fin 2009.