Les médecins résidents reprochent l'indifférence et le mutisme du ministère de la Santé Les médecins résidents reprochent aux autorités compétentes d'être totalement indifférentes sur leur sort et menacent de recourir à une grève ouverte si cette situation persiste. Le mouvement de grève initié par les médecins résidents ne s'amenuise pas. Le Collectif algérien des médecins résidents intensifie ses débrayages et brandit la menace d'entamer dès la semaine prochaine, une grève ouverte si les autorités concernées ne daignent pas répondre de façon concrète et effective à leurs doléances. La rencontre avec le ministère de la Santé n'a visiblement pas contribué à atténuer la colère des blouses blanches, qui se fait de plus en plus croissante. Bien au contraire, la réaction de ces derniers se veut plus ferme et se traduit ces derniers jours à travers le renforcement de leurs actions de grève. C'est depuis près de deux mois que le Camra continue ses grèves cycliques qui au tout début de la contestation se faisaient en deux jours par semaine, pour ensuite s'étaler ces deux dernières semaines sur trois jours. Et cette situation est amenée à se renforcer davantage. Les médecins résidents reprochent l'indifférence et le mutisme du ministère de la Santé. D'après eux, bien que Mokhtar Hazbellaoui leur ait accordé une entrevue pour discuter des préoccupations soulevées par rapport à plusieurs aspects de leurs revendications, il n'en demeure pas moins que cela reste insuffisant pour mettre un terme à ce mouvement de grève. Les représentants du Camra estiment que du moment qu'une réelle conclusion n'a pas débouché de ces «discussions», il n'y a pas de raison d'arrêter leurs débrayages cycliques. Pour les animateurs dudit collectif, leurs actions sont tout à fait légitimes et plus que nécessaires. Aussi, si l'indifférence des autorités perdure cela n'engendrera rien de bon, disent-ils. Et pour cause la menace d'une grève illimitée n'est pas bien loin. Ils ont expliqué que dans ce cas de figure, les hôpitaux de tous les pays seront entièrement paralysés, ce qui aura des conséquences certainement fâcheuses pour les patients. Les 18, 19 et 20 décembre dernier, le Camra a de nouveau fait une démonstration de force, en mobilisant par centaines ses adhérents. Cette grève a été ponctuée par des sit-in au niveau des différents CHU que compte le pays a clairement fait savoir que cette grève est intervenue en réponse au mutisme des autorités compétentes à ses doléances les plus vitales. A savoir en premier lieu la revendication phare qui est celle de la révision du service civil dans sa forme actuelle. Ils ont appelé une nouvelle fois les autorités à revoir cette question. L'amélioration du statut du médecin résident a également été mise en avant. Pour rappel, les représentants de la Camra ont été reçus par le professeur Mokhtar Hazbellaoui, qui leur a fait la promesse de donner une réponse à leurs demandes après 10 jours. Ce laps de temps écoulé, aucune réponse n'a été donnée ni aucun autre signe. Cela a rapidement alimenté la colère des médecins résidents qui n'ont pas mis longtemps avant de réagir. Du 18 au 20, ils étaient des centaines à répondre en masse à l'appel du Collectif national des médecins résidents algériens (Camra).