Les prix étaient portés par les tensions au Moyen-Orient et la baisse des stocks américains La réduction de leur offre aurait largement dépassé les 2 millions de barils par jour durant le mois de novembre. Le baril ne devrait pas rester de marbre. Il faut cependant patienter pour juger de l'effet que pourrait produire cette information sur les cours de l'or noir. Les principaux marchés fermés le week-end n'ouvrant que demain. Les prix qui étaient portés par les tensions au Moyen-Orient, la baisse des stocks américains, le nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis qui est resté stable ces derniers jours ne doivent pas demeurer insensible au forcing de l'Opep pour rééquilibrer le marché. La réduction de l'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses «11 alliés» dont la Russie aurait largement dépassé les 2 millions de barils par jour durant le mois passé. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires ont atteint en novembre, «le plus haut niveau de conformité» de 122%, avec leurs ajustements de production respectifs, a indiqué l'Opep sur son site Web. «Pour le mois de novembre, l'Opep et les producteurs non membres de l'Opep ont atteint un niveau impressionnant de conformité de 122%, après avoir enregistré des performances élevées au cours des derniers mois», a précisé dans un communiqué publié, hier, le Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays de l'Opep et non-Opep (Jmmc) qui regroupe l'Algérie, le Koweït, le Venezuela, la Russie et Oman. Ceci, ajouté à l'amendement susmentionné de la déclaration de coopération, est «une démonstration sans équivoque de l'engagement indéfectible des pays participants à poursuivre leurs efforts en vue de rééquilibrer le marché et de le stabiliser durablement», a poursuivi le Comité qui s'est montré «très satisfait des résultats et du niveau élevé de conformité avec les ajustements volontaires de la production, et a encouragé tous les pays participants à se conformer pleinement aux avantages tant pour les producteurs que pour les consommateurs». Les «réfractaires» qui avaient été rappelés à l'ordre sont vraisemblablement rentrés dans le rang. «Bien que certains pays producteurs participants aient systématiquement dépassé leurs ajustements de production volontaires, d'autres doivent encore atteindre une conformité de 100%» avait signalé le comité dans un précédent rapport publié au mois d'octobre. Cette remarque a déjà été adressée à la Libye et au Nigeria qui avaient augmenté leur production au point de perturber l'accord de la réduction de l'offre des pays Opep-non-Opep de 1,8 million de barils par jour qui a pour objectif de rééquilibrer le marché et de contribuer au redressement des prix. «Nous avons discuté avec eux, ils ont promis de remédier à la situation et j'irai dans ces pays pour parler avec leurs autorités si nous ne voyons pas les mesures correspondantes», avait prévenu le ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al-Faleh sans citer nommément les «mauvais élèves» pointés du doigt. Les statistiques indiquent qu'apparemment tout est rentré dans l'ordre. Le terrain semble en tous les cas déminé pour un baril qui malgré une conjoncture favorable avance à pas de fourmi. Cela ne l'a pas, toutefois, empêché de clore la semaine au-dessus des 65 dollars à Londres. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a terminé (Vendredi) à 65,25 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Soit une hausse de 35 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a quant à lui progressé de 11 cents pour clôturer à 58,47 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les prix doivent rester en principe soutenus par l'accord de la baisse de la production de 1,8 million de barils par jour, des pays Opep et hors Opep, reconduit jusqu'à la fin de l'année 2018. Les stocks mondiaux ont fondu de 130 millions de barils depuis juillet 2016, à 2,97 milliards de barils, approchant de leur niveau moyen à cinq ans (2,7 milliards de barils). «D'ici la fin de l'année prochaine, les stocks devraient avoir été apurés et l'offre mondiale de pétrole pourrait commencer à souffrir sérieusement du sous-investissement massif de ces dernières années.» souligne Johann Corric, spécialiste en Bourse. Le baril peut donc poursuivre sa Remontada.