Photo souvenir des savants algériens Alcomsat-1 devra permettre, en partenariat avec Algérie Télécom Satellite (ATS) et Télédiffusion algérienne (TDA), d'offrir des prestations de service à des «prix attractifs» notamment dans le domaine de la télédiffusion et de la radiodiffusion pour «se positionner» dans ce marché concurrentiel. Fruit d'un partenariat stratégique avec la Chine, Alcomsat-1 est le 6e satellite que lance avec succès l'Algérie. Ce dernier est un outil multimisssions qui a pour objectif le renforcement de la souveraineté nationale en matière de télécommunications, à travers la mise en place d'un réseau de transmissions approprié, performant et sécurisé. Doté de 33 transpondeurs, il fournira des services télévisuels, de transmission audio, de télé-enseignement, de télémédecine et de visioconférence entre autres. Il permettra la continuité de fonctionnement des services de télécommunications en cas de catastrophes naturelles majeures et l'augmentation de la capacité du réseau national de télécommunications. La surveillance des frontières fait également partie des objectifs du nouveau satellite qui vise également la délocalisation des activités et services concentrés au nord du pays, grâce à un réseau de télécommunications optimisé et la réduction des coûts d'exploitation actuels, liée à l'utilisation de la capacité spatiale fournie par des systèmes de télécommunications internationaux. Il permettra également la diffusion de l'Internet très haut débit sur la bande KA qui couvre l'ensemble du territoire algérien et d'arroser en moyen débit les utilisateurs en Afrique du Nord via la bande Ku qui couvrira, en plus de l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie, le Sahara occidental, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Libye, la Tunisie, le nord du Tchad et le nord du Soudan. Piloté par des ingénieurs algériens depuis les stations terriennes de Bouchaoui (Alger) et Boughezoul (Médéa) et dont plus de 300 ont été formés dans le contrôle, l'exploitation, l'expertise et l'assemblage du satellite, Alcomsat-1, qui émet aussi sur la Bande L et couvre une bonne moitié de l'hémisphère Nord de la terre, permettra d'optimiser la qualité du signal des satellites de géolocalisation (GPS, Glonass, Galileo) et de diminuer les risques de brouillage ou de détérioration volontaire des signaux. L'utilisation de l'outil spatial date déjà de 2002 bien avant la mise en oeuvre du programme spatial national 2006-2020, avec le lancement d'Alsat-1, le premier microsatellite algérien dédié à l'observation de la Terre et qui venait ainsi confirmer l'existence de potentialités nationales dans le domaine scientifique, qui sont le résultat du travail entamé à la fin des années 1980, avec la création du Centre national des études spatiales (Cnts). La mise en place en 2002 de l'Agence spatiale algérienne (Asal), placée sous la tutelle du gouvernement, va booster encore plus ce domaine avec le lancement dans le cadre du programme spatial national 2006-2020 de qutre satellites, dont trois dédiés à l'observation de la Terre et un expérimental. Après le lancement d'Alcomsat-1, l'Algérie compte poursuivre sa conquête de l'espace en lançant d'ores et déjà les études pour la réalisation d'autres satellites de dernière génération dans le cadre d'un nouveau programme spatial national 2020-2040. Le processus de maîtrise et de développement des outils spatiaux, notamment des algorithmes de traitement d'images et de positionnement, permet ainsi à l'Algérie de poursuivre son programme spatial national à l'horizon 2040, qui prévoit le lancement de plusieurs autres satellites de dernière génération, a indiqué récemment le directeur général de l'Asal, Azzedine Oussedik. Ce nouveau programme sera effectif après l'achèvement du programme spatial national 2006-2020, dira-t-il, soulignant, à cette occasion, qu'Alcomsat-1 devra permettre, en partenariat avec Algérie Télécom Satellite (ATS) et Télédiffusion algérienne (TDA), d'offrir des prestations de service à des «prix attractifs» notamment dans le domaine de la télédiffusion et de la radiodiffusion pour «se positionner» dans ce marché concurrentiel. Le projet d'Alcomsat-1, qui s'inscrit dans le cadre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vient conforter le choix stratégique de promouvoir l'activité spatiale nationale à des fins pacifiques et de faire de l'activité spatiale un instrument fiable et efficace de développement économique durable et de renforcement de la souveraineté nationale.