L'Untct plaide pour une réunion nationale avec les responsables pour parler du devenir du secteur. L'Union nationale des travailleurs du commerce et du tourisme a tenue, hier, une réunion à laquelle ont participé des membres des ministères du Commerce et du Tourisme. L'objectif de cette réunion, explique M.Brahmia Rabah, SG de l'union, est d'arriver à élaborer une plate-forme de revendications et de propositions concernant le devenir du secteur et qui sera soumise aux parties concernés. L'union a par ailleurs plaidé pour la tenue d'une réunion nationale des cadres de ce secteur dans laquelle participeront tous les partenaires afin de parler des préoccupations du secteur, notamment des réformes qui seront opérées pour le réhabiliter, déclare le SG. Il faut dire que la préoccupation majeure de ce syndicat réside dans la politique de privatisation qui sera appliquée à plusieurs infrastructures hôtelières publiques. Ainsi l'idée de «brader» ces infrastructures pour une «bouchée de pain», et hypothéquer l'avenir des salariés, sidèrent l'union qui rejète toute forme de privatisation tant qu'elle ne sera pas basée sur un pacte social entre ses travailleurs et les nouveaux patrons. «Comment peut-on oublier les sacrifices des employés lors de la décennie noire? Ce sont ces employés courageux qui ont réussi à préserver et à sauver le secteur au détriment de leur vie. Une chose est sûre, ce n'est pas en optant pour la privatisation qu'on les récompensera» rassure M.Brahmia en adoptant un ton dur. En fait, changer le mode de gestion des infrastructures touristiques n'est aucunement un problème pour les employés, ce qui dérange l'union est le fait que les pouvoirs publics ont entrepris des réformes dans le secteur sans pour autant solliciter les partenaires sociaux. «Nous sommes les représentants de la base, laquelle a droit de participer à la construction de son avenir» lâche le SG. Les employés du secteur sont, ainsi, obsédés par l'idée de privatiser le secteur. «Notre souci est de préserver les postes d'emploi qui sont menacés par la privatisation» ajoute M.Brahmia. Ces employés sont décidés à aller jusqu'au bout afin d'empêcher cette privatisation qui met en péril leur avenir. « Nous demandons à être associés à tous les projets qui touchent le secteur car il s'agit de notre avenir, en cas de refus nous allons opter pour des actions de contestation et ce, dans le cadre de la loi» menace le SG. Du côté de la tutelle, la représentante du ministère du Tourisme s'est dit prête à transmettre les préoccupations de la «base» aux responsables tout en les incitant à programmer un jour pour faire table ronde et mettre à nu tous les problèmes du secteur et faire des propositions pour y remédier.