«Il appelle ses militants marginalisés à rejoindre le parti» La consécration de Yennayer journée chômée et payée «n'est pas une charité», mais un aboutissement d'un long combat et d'autres batailles nous attendent afin de construire une alternative démocratique», a indiqué hier le premier secrétaire du FFS, El-Hadj Djilani lors de la commémoration du second anniversaire du décès de son leader historique, le défunt Hocine Ait Ahmed, organisée à la salle du cinéma Sierra Maestra, Alger. Il a rappelé que le FFS a déposé, le 22 janvier 2014, une proposition de loi signée par les députés du FFS, afin de revendiquer la reconnaissance de la date du 12 janvier (Jour de l'An amazigh) fête officielle, chômée et payée. Il a également rappelé que la fédération du FFS de Constantine a organisé, durant la même année, une journée d'étude dont l'intitulé est: La dimension amazighe de l'histoire de l'Algérie, facteur de cohésion nationale». La célébration est organisée sous le slogan et la citation du défunt: «Je préfère être un maire élu par le peuple qu'un président désigné». Le premier secrétaire a saisi cette occasion pour «appeler les militants marginalisés à rejoindre les rangs du parti». «Je profite de cette tribune pour dire que le FFS n'est pas à vendre. Il appartient à ses militants et à l'Algérie. Il a rendu hommage notamment à la famille, aux compagnons, l'épouse du défunt, ainsi qu'aux militants de 1963, «grâce au sacrifice desquels nous sommes encore là», a-t-il estimé. Hocine Aït Ahmed, une figure des plus emblématiques et les plus respectées du peuple algérien, est décédé le 23 décembre 2015 à Lausanne, à l'âge de 89 ans. Pour tous les militants du parti, «il restera le président éternel du parti». «Quelles que soient les célébrations, elles n'atteindront jamais la hauteur et l'immensité du combat mené par Aït Ahmed en faveur de l'Algérie et de la démocratie», a-t-il indiqué. Cette célébration est une occasion afin de réaffirmer notre fidélité aux valeurs et aux principes défendus par Hocine Aït Ahmed, 70 ans durant, sans céder d'un iota», a-t-il ajouté. Sur un autre plan, il indiquera: «Au FFS nous accompagnons et soutenons tous les mouvements, toutes les organisations et les syndicats autonomes dans leur combat pour défendre leurs droits légaux et légitimes comme nous dénonçons et nous refusons toutes formes d'arbitraire et de répression contre les manifestations pacifiques». «Que ce soit à Bouira, à Batna ou à Oran, le FFS se bat en faveur de la personnalité algérienne et l'identité nationale», a-t-il noté. «En cette circonstance je salue l'ensemble des militants de la cause amazighe et je m'incline devant leur sacrifice», a-til martelé. Djilani voit en les derniers développements qu'a connus la scène politique une accélération de la déliquescence du système de gouvernance politique. «Un demi-siècle après l'indépendance de l' Algérie, les contours de l'évolution du pays commencent à apparaître: «le système actuel qui est menacé dans sa pérennité car ne disposant plus de ressources pour acheter la paix sociale est incapable de revaloriser par lui- même ses ressources et construire une économie productive et durable», a-t-il jugé. «Ils s'appuient sans réserve sur une orientation politique libérale avec la prédominance des capitaux privés locaux et étrangers. Cela est illustré par la loi de finances 2018, qui aggravera les conditions socioéconomiques de la majorité des Algériens, et le discours adopté par le système lors de la compagne électorale». «Le FLN, le RND et d'autres partis qui leur prêtent allégeance, y compris dans l'opposition, soutiennent cette ligne politique économique», a-t-il soutenu. «Ces partis n'ont pas hésité à annoncer à travers leurs discours que le socialisme est mort», a-t-il réitéré. Nous dénonçons le caractère injuste, antinational et antipopulaire de la loi de finances 2018, qui constitue une remise en cause de la justice sociale et de l'égalité, des principes et des valeurs contenus dans la proclamation du 1er Novembre 1954», fustigera-t-il encore ce phénomène. «Le projet de l'Etat social défendu par le FFS, conforme à celui porté par le FLN historique, est le contraire de projet néolibéral du régime», a-t-il fait savoir. «Malgré toutes les campagnes de déstabilisation, de sa ghettoïsation ayant visé le vieux parti, le système n'a pas pu détruire le FFS ni déformer son image», a-t-il ajouté. «Désormais, deux lignes politiques distinctes se mettent devant nous: une ligne sociale démocrate en faveur de la majorité du peuple et une ligne libérale dominatrice et d'asservissement en faveur de la minorité de nouveaux riches. Et dorénavant, tous les acteurs politiques, associatifs doivent choisir leur camp», a-t-il conclu.