La disparition du dernier historique de la guerre de libération nationale, fondateur et ancien président du Front des Forces socialistes (FFS), M. Hocine Aït Ahmed a suscité de très nombreuses réactions parmi la classe politique, anciens dirigeants de l'Etat et syndicats. Dans un message adressé au FFS, l'ancien président de la République, Liamine Zeroual, a présenté ses condoléances à la famille de Hocine Aït Ahmed. «L'Algérie vient de perdre aujourd'hui un symbole et un grand patriote. C'est l'un des derniers pères de la nation qui disparaît», a regretté Liamine Zeroual. L'ancien chef d'Etat qualifie le défunt de «symbole d'abnégation, de rigueur, de ténacité et surtout de morale». «Et à cette occasion, je présente à sa famille, à ses proches et ainsi qu'à tous les militants du FFS mes condoléances les plus sincères», a conclu Liamine Zeroual. Par ailleurs, l'ancien chef du gouvernement et président de Talaie El Houriat, Ali Benflis, a, lui aussi, adressé une lettre de condoléances à la famille, aux proches et aux compagnons de Hocine Aït Ahmed. «J'ai pris connaissance avec beaucoup de peine la nouvelle du rappel à Allah du dernier des géants de la grande épopée de la libération nationale qu'a été Hocine Aït Ahmed. Je m'incline avec émotion à sa mémoire et je présente à sa famille, à ses proches et à tous ses compagnons mes condoléances les plus sincères et les plus attristées». Benflis assure le Front des Forces socialistes de toute sa «solidarité et sympathie en cette pénible épreuve» et estime que «Hocine Aït Ahmed aura été d'une rare constance, d'une rectitude exemplaire et d'une noblesse d'âme admirable dans la défense de ses idéaux» que sont «(les) libertés et les droits pour ses concitoyens et la démocratie pour son peuple et pour son pays». «Les droits de l'homme et la démocratie qu'il n'a pu voir naître en Algérie forment aujourd'hui son legs et son testament pour ceux qui se reconnaissent dans la rectitude et la justesse de la cause qu'il s'est choisie», affirme encore Ali Benflis. Pour le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), «Aït Ahmed restera un symbole pour tous les Algériens» ayant «fortement contribué, avec ses frères d'armes, à l'indépendance de l'Algérie». Pour Makri, les principes portés par le défunt «ne s'éteindront pas avec sa disparition, car il les a légués, en héritage, à toute une génération de militants pour continuer le combat pour la démocratie et le respect des droits de l'homme». Pour le parti du Front de Libération nationale, Hocine Aït Ahmed était un «modèle» de «démocratie, de tolérance et de réconciliation». Dans un message de condoléances adressé le SG du FLN, Amar Saadani, le parti estime que «l'Algérie a perdu un de ses vaillants fils qui ont fait sa gloire, et a été un modèle exemplaire de courage et de démocratie». Pour le FLN le parcours militant de Hocine Aït Ahmed doit servir de «modèle pour les générations futures dans l'attachement aux valeurs éternelles, dont il était un fervent défenseur à l'instar de tous les enfants vaillants de l'Algérie». «L'histoire retiendra les positions du moudjahid Hocine Aït Ahmed pour le bien de l'unité nationale, la paix et la réconciliation, la cohésion sociale et l'absence de toute ingérence extérieure dans les affaires algériennes», ajoute le communiqué du FLN. Pour le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, la nouvelle du décès de Hocine Aït Ahmed a été accueillie «avec une grande tristesse et chagrin» par la direction nationale du parti. Le défunt était un «symbole du mouvement national depuis qu'il était à la tête de l'Organisation spéciale (OS)» et un «pionnier dans la lutte pour la liberté et la démocratie dans l'Algérie indépendante, une lutte dans laquelle il a montré son profond attachement au nationalisme et le mettant au-dessus de tout». Ouyahia a présenté ses «sincères condoléances à la famille du défunt, aux dirigeants et aux militants du Front des Forces socialistes, appelant Dieu le Tout-Puissant à accorder au défunt Sa miséricorde et l'accueillir dans son vaste Paradis». Au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le nom de Hocine Aït Ahmed sera «marqué en or dans l'histoire de l'Algérie comme étant un militant fidèle à ses convictions». Pour le président du RCD, Mohcene Belabès, Aït Ahmed a été et restera «un repère pour tous les militants épris de liberté et de démocratie». Il fait partie «des rares militants à avoir continué le combat au lendemain de l'indépendance en dépit du fait que le pouvoir lui ait fait payer ses positions», ajoute le premier responsable du RCD. Au nom du Parti des Travailleurs (PT), le député Ramdane Taazibt, estime que Hocine Aït Ahmed appartient à «tous les Algériens et demeure un grand homme qui a préparé activement la Révolution algérienne» avant de continuer «son combat pour le parachèvement de la démocratie» après l'indépendance. «Sa lutte pour la liberté d'expression, les droits de l'homme et l'instauration de l'Etat de droit, il l'a perpétuée jusqu'à sa mort», ajoute le député du PT. L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a également rendu hommage à un «homme politique et figure emblématique» de la Révolution nationale qu'était Hocine Aït Ahmed qui s' «était toujours distingué par la constance de ses idées, de ses principes et de ses idéaux nationalistes» en faveur de «des libertés et le triomphe de la démocratie». Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, affirme que c'est avec «stupeur et consternation» qu'a été accueillie la nouvelle de «la disparition de monsieur Hocine Aït Ahmed, homme de principe, pilier de la révolution, icône de la démocratie». Dans un communiqué signé par son président, Dr. Lyes Merabet, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a présenté à la famille de Hocine Aït Ahmed et au FFS les «sincères condoléances des praticiens de la santé publique», «demandant à Dieu le Tout-Puissant de lui accorder Sa miséricorde et de l'accueillir en son vaste Paradis». Côté réactions de l'étranger, le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), M. Naef Hawatma, a adressé un message de condoléances dans lequel il a rendu hommage à un «ami historique» du peuple palestinien, qui a toujours défendu le droit à l'autodétermination et l'indépendance de la Palestine avec Al Qods pour capitale.