Dans le cadre de la campagne électorale pour les élections locales du 23 novembre, le premier secrétaire du FFS Mohamed Hadj Djilani a animé, hier, un meeting populaire au Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou où il a déclaré d'emblée qu'"il n'y a pas de démocratie sans le FFS". Et d'affirmer, en s'adressant clairement aux partis proches du pouvoir, que "notre conception sur la participation électorale n'est pas la même que la leur, car nous nous investissons dans la mobilisation des citoyens en vue d'une finalité politique collective alors qu'eux investissent dans la promotion des clientèles en vue d'intérêts privés". Pour l'orateur, "une telle démarche permet de perpétuer le combat du défunt Hocine Aït Ahmed dans un moment où les valeurs politiques et sociales s'écroulent de plus en plus". Pour Hadj Djilani, que "de fois ils avaient annoncé la mort du FFS, instrumentalisé la faiblesse des hommes pour affaiblir notre parti et calomnié, insulté, fraudé, intimidé et menacé sans gêne ni retenue. Et nous sommes toujours là en tant que militants fidèles à l'idéal des fondateurs de l'Algérie moderne, fidèles au combat de notre père fondateur Hocine Aït Ahmed, mais aussi fidèles aux luttes de tous les militants qui ont consacré leur vie à l'indépendance nationale, la souveraineté populaire, la liberté et la démocratie". Sur un autre volet, l'orateur évoquera la nouvelle loi de finances 2018 qui, a-t-il précisé, "au lieu d'apporter une amélioration au cadre de vie du citoyen algérien, cette loi semble le tirer encore vers le bas avec une grave baisse du pouvoir d'achat" tout en clamant que "la loi de finances 2018 constitue une régression des principes du 1er Novembre 54 !" Le premier secrétaire du FFS dressera encore un tableau noir de la situation socioéconomique et politique actuelle de l'Algérie marquée, a-t-il dit, "par la baisse du pouvoir d'achat, la pauvreté, le chômage et les fléaux sociaux", ce qui "n'est pas sans danger sur la stabilité et l'existence de l'Algérie comme nation et comme société", avant d'expliquer "les grandes lignes du programme du FFS qui œuvre pour l'édification d'un Etat de droit et l'aspiration à un consensus national". Par ailleurs, Abdelaziz Baloul, membre de l'instance présidentielle du FFS et député de Tizi Ouzou, a estimé que "les élus n'ont malheureusement pas suffisamment de prérogatives dans la gestion de leur commune, ce qui se répercute négativement sur la vie du citoyen et le développement local". Et d'ajouter que "le citoyen doit être impliqué directement dans la prise de décision pour s'imprégner de l'intérêt de certains projets, ce qui lèvera certainement des contraintes comme le phénomène des oppositions et des blocages de toutes sortes", alors que Salima Ghezali, députée du FFS à Alger, a évoqué "une volonté des tenants du pouvoir d'introduire la confusion dans la politique", non sans tirer à boulets rouges sur le FLN en déclarant avec beaucoup d'ironie que "la libération ne peut pas exister sous la dictature". K. Tighilt