img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P180102-15.jpg" alt=""Je n'ai pas de différend avec Ouyahia"" / Le patron du FLN a refusé de parler de rencontre parallèle à celle du gouvernement. Il veut s'impliquer dans la gestion des affaires de l'Etat. Le secrétaire général du FLN revendique le droit de tout savoir. Djamel Ould Abbès juge que le parti majoritaire doit contribuer au développement du dialogue social. Interpellé sur la rencontre qu'il tiendra mardi prochain avec le FCE et l'Ugta, l'homme fort du parti a refusé de parler de rencontre parallèle à celle du gouvernement. «Ce n'est pas une rencontre parallèle à celle qu'a tenue le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, samedi dernier», a-t-il affirmé en live dans un entretien qu'il a accordé à la chaîne privée Echourouk TV. Se voulant plus rassurant, Ould Abbès a démenti tout désaccord entre lui et le Premier ministre sur la question des privatisations des entreprises publiques. «Le Premier ministre a parlé d'un partenariat et non pas de privatisation dans le cadre du partenariat public-privé», a-t-il tenu à préciser pour lever toute ambiguïté sur cette question. Contrairement aux commentaires et aux lectures faites par la presse, Ould Abbès soutient que sa démarche vient conforter celle du gouvernement. Pourquoi tenir une telle rencontre 10 jours après la tripartite? Le responsable explique qu'un parti politique majoritaire comme le FLN, qui a plus de 700.000 militants doit jouer son rôle dans le développement du pays. Le SG du parti veut s'assurer du contenu de la Charte du partenariat public-privé qui a été paraphée samedi dernier lors d'une rencontre des trois partenaires sociaux au siège de l'Ugta. «Nous allons nous réunir, la semaine prochaine, avec le FCE et l'Ugta pour leur dire que le secteur public est une ligne rouge à ne pas franchir», a-t-il annoncé lors d'une rencontre régionale qu'il a tenue samedi dernier à l'est du pays. Ould Abbès qui dit que le FLN est le garant de la préservation des entreprises de souveraineté nationale veut apparemment transmettre en personne un message clair aux partenaires sociaux sur la position du parti à propos des privatisations. Lors d'une rencontre avec les élus du parti qu'il a tenue mercredi dernier, Ould Abbès s'est montré contre toute démarche qui touche aux entreprises stratégiques. Il s'est érigé en «défenseur des salariés» du secteur économique public en affirmant: «Nous n'acceptons pas qu'on touche aux entreprises publiques». Une déclaration perçue comme une mise en garde contre toute éventuelle démarche visant à cibler les entreprises nationales telles que Sonatrach, Air Algérie, Sonelgaz, etc. Mais Ould Abbès a décidé de convoquer les partenaires sociaux, ce n'est pas pour rien. Cette rencontre traduirait sans doute une arrière- pensée politique en rapport avec des dossiers lourds. Le vieux parti a déjà eu recours à ce genre de démarches à l'époque de Abdelaziz Belkhadem qui avait installé une sorte de gouvernement parallèle à celui de Ouyahia pour chercher des solutions à des problèmes d'ordre politique, économique et social. A 16 mois de ce rendez-vous capital, Ould Abbès voit déjà le FLN vainqueur. «L'année 2019 sera celle du FLN», «le prochain président sera issu du FLN», «le FLN aura son candidat pour la présidentielle», s'amuse-t-il à annoncer à chaque sortie médiatique.