Vers la revalorisation des textes théâtraux algériens C'est le metteur en scène Ahmed Rezzak qui a raflé cinq Prix avec sa nouvelle pièce, à savoir le Prix du meilleur texte, meilleure mise en scène, meilleure musique, premier rôle féminin et second rôle masculin... C'est dans une ambiance festive que le Théâtre national algérien a accueilli, dimanche soir, la cérémonie de clôture de la 12e édition du Festival national du théâtre professionnel (Fntp) laquelle a été marquée par la représentation d'une pièce de la coopérative de Sidi Bel Abbès et la remise des récompenses aux lauréats. Et c'est le metteur en scène Ahmed Rezzak qui rafle cinq Prix au Festival national du théâtre professionnel, avec sa nouvelle pièce «Kechrouda». Ces distinctions sont le Prix du meilleur texte, meilleure mise en scène, meilleure musique, premier rôle féminin et second rôle masculin. Notons qu'une forte affluence du public a été enregistrée samedi soir où les gens se sont pressés au portillon pour assister à une pièce du théâtre régional de Mostaganem. Le Théâtre national algérien n'a pu contenir toute cette marée humaine venue apprécier une oeuvre hommage au théâtre algérien à travers l'évocation de son répertoire et ses grands noms qui sont revenus sur les planches, l'instant d'une soirée. On citera Azzeddine Medjoubi, Ould Abderrahmane Kaki, Abdelkader Alloula, Sirate Boumedienne, Rouiched et Keltoum et bien d'autres à travers des séquences d'oeuvres célèbres. En effet, dans un fin montage théâtral décliné sur un ton humoristique, cette pièce a mis l'accent sur la réalité du 4e art et de l'acteur en Algérie tout en évoquant le parcours du Théâtre algérien et ses moments forts. Réalisé par Rabie Kechi et intitulé «El Manbaâ» (La source), cette pièce mettait en scène un orchestre de musique classique, sous la conduite d'un maestro, mais qui n'arrive pas à terminer son spectacle maintes fois interrompu donnant lieu à des polémiques et des rivalités entre les musiciens. Une manière que le réalisateur a choisie pour présenter sa lecture du 4e art. Pour rappel, la 12eme édition du Festival national du théâtre professionnel (Fntp) a programmé 16 spectacles en compétition de nombreuses compagnies théâtrales régionales qui ont égayé les soirées du square Port Saïd. Des pièces de theâtre majoritairement montées sur des textes algériens et d'autres sur des textes du 4ème art classique mondial. Outre le TNA, en lice avec la pièce, «Omerta», 14 théâtres régionaux et une coopérative (de Sidi Bel Abbès) ont pris part à cette 12e édition qui compte 11 pièces sur l'ensemble des spectacles en compétition, montées sur des textes algériens. «Ajebbani», adaptation de la pièce, «Le Foehn» de Mouloud Mammeri, de Tizi Ouzou, «El Aâtab» (la panne)» de Batna, «El Ichaâ» (la rumeur) de Oum El Bouaghi, «Aâwdet el harraga» (le retour des immigrants clandestins), de Béjaïa, «Aâttacha» de Djelfa et «Ma bkat hadra» (plus rien à dire) de Skikda, figurant parmi les pièces de théâtre en compétition de l'édition 2017 n'ont pas démérité.. Hors compétition, sept spectacles ont été présentés à la salle de cinéma «Ech'Chabab» (ex-Casino), restaurée depuis quelques années par la commune d'Alger-Centre. Parallèlement aux représentations, des conférences, un hommage au comédien et metteur en scène Abdelhalim Raïs et autres ateliers de formation sur la critique théâtrale, le métier de comédien et l'expression corporelle, figuraient aussi au programme du festival. Le 12e Fntp devait par ailleurs rendre hommage au comédien Omar Guendouz pour l'ensemble de sa carrière. Des spectacles ont été destinés aux enfants sur la place Mohamed-Touri jouxtant le TNA (Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi) dont la scène rénovée pour la circonstance a accueilli de la meilleure façon qu'elle soit l'ensemble des représentations en compétition. Azzedine Mihoubi présent à la cérémonie de clôture à la 12e édition du Festival national du théâtre professionnel a réitéré son soutien à ce festival tout en se félicitant de la dynamique étrennée durant toute la manifestation en présence d'une assistance fort nombreuse. Le ministre de la Culture a même remercié chaleureusement ce festival qui fait rayonner la culture et pousse les gens à fréquenter à nouveau le Théâtre national algérien arguant des belles perspectives d'avenir pour la culture en Algérie, selon lui.