Les souscripteurs avaient déposé leurs dossiers en 2014. Hier, une partie des postulants au programme LPA de la commune de Oued Ghir n'ont pas trouvé mieux que de fermer la Route nationale 12 au nez et à la barbe des usagers, qui ne sont pas dans leur tort dans ce conflit qui refait surface par intermittence. «Nous voulons connaître publiquement les noms des postulants retenus sur la liste des bénéficiaires des logements LPA», affirme-t-on dans une tentative d'explication des raisons ayant motivé cette action musclée. Si pour certains, il s'agit de connaître les noms des bénéficiaires pour s'assurer qu'ils y figurent, pour d'autres, il s'agit du même motif, mais pour d'autres considérations. «Je veux savoir si je suis retenu sur la liste, dans le cas contraire, je vais poursuivre les démarches pour la formule Aadl.» Pour des motifs similaires et des considérations différentes, les postulants au logement LPA de Oued Ghir veulent être fixés une fois pour toutes sur la composante des bénéficiaires pour envisager les suites à donner chacun en ce qui le concerne. Ils veulent en finir avec cette situation de confusion induite par le retard accusé dans l'affichage de la liste des bénéficiaires. Pour ce faire il n'ont pas trouvé mieux que d'obstruer l'un des axes routiers les plus importants de la wilaya de Béjaïa. C'est devenu la règle à Béjaïa. Les bénéficiaires du projet de réalisation du programme des 145 logements, de type promotionnel aidé (LPA) est pris en charge par deux promoteurs. Leur livraison est prévue dans quelques semaines. La commission d'attribution de la daïra et les promoteurs ne se sont pas entendus sur la liste des bénéficiaires. Les souscripteurs avaient déposé leurs dossiers en 2014. Une première liste des bénéficiaires a été, à peine rendue publique, contestée par les promoteurs et une partie des postulants. Une autre liste a été ensuite confectionnée et validée par le wali de Béjaïa mais elle a été tenue secrète. D'où cette énième colère qui a affecté l'axe routier de la Nationale 12, devenu à l'instar des deux principaux axes routiers, en l'occurrence les RN 09 et 26 le théâtre de contestations, comptabilisant chaque année des centaines de manifestations avec des conséquences très lourdes sur le quotidien des habitants, des visiteurs et surtout l'économie locale. Chaque occasion est matière à revendications: politiques, sociales, économiques, culturelles. Chaque montée au créneau trouve sa raison d'être dans des insuffisances légitimement décriées. Mais dans les faits seule la population en subit les contrecoups. La preuve en est dans les réactions des internautes, qui s'interrogent sur cette manière de pénaliser ceux qui n'ont rien à voir avec ces conflits à répétition. Les manifestants et les protestataires qui procèdent à ces actions irresponsables et irréfléchies de fermetures de routes, doivent se ressaisir. Les services de la wilaya, administration et élus, doivent comprendre que la bonne gouvernance c'est avant tout la prévoyance. Ce n'est qu'après cela qu'on pourra espérer voir le bout du tunnel, pense-t-on unanimement.