Le DG de la pharmacie au ministère de la Santé, Hamou Haffed, a affirmé que les médicaments pour le traitement du cancer sont disponibles. Elle a une mission: surveiller la disponibilité des médicaments. Le ministère de la Santé installera mercredi prochain, une cellule de veille à cet effet, a indiqué hier, le DG de la pharmacie au ministère de la Santé, Hamou Haffed. «Le but étant de veiller de près et de loin à la disponibilité des médicaments», a-t-il avancé lors de son passage à la Radio chaîne 3 dans l'émission «L'invité de la rédaction». Il a souligné que par sa mise en place, il est également question de débattre régulièrement la question de la disponibilité du médicament, avec toutes les parties qu'elle regroupe. Dans ce sillage, le responsable a affirmé que «les médicaments pour le traitement du cancer son bien disponibles». Ainsi, le docteur Hamou Haffed balaie d'un revers de la main toutes les informations ayant circulé sur la question de la pénurie des médicaments. Il a néanmoins relevé que par rapport à la disponibilité des médicaments, il y a effectivement des tensions. «L'indisponibilité de certains médicaments est en effet un problème récurrent, notamment en matière de réclamations», admet-il. Il a expliqué que les réelles raisons de ces tensions répétitives sont surtout dues à des facteurs exogènes et internationaux. Dans son argumentation, il explique que les produits qui font l'objet de tensions sont principalement ceux importés. Il fait savoir dans la foulée qu'en ce qui concerne les produits locaux, aucune perturbation n'est signalée. Il a tenté par ailleurs de rassurer en indiquant que ce problème est «sérieusement pris en charge», se référant au récent communiqué de presse du ministère de la Santé. Le DG de la pharmacie a souligné que sur les sept produits qui ont été mentionnés dans ce même document, «deux d'entre eux sont tout à fait disponibles». Il ajoute que cela est également le cas pour les autres, mais que les tensions proviennent particulièrement du «signalement des laboratoires à l'international». «Cela s'ajoute aux problèmes administratifs exogènes», a-t-il soutenu, précisant qu'en conséquence, les laboratoires qui montrent des signes de tensions procèdent à des rationnements. Hamou Haffed a tenu à avancer que le département de la santé est justement en lien avec ces infrastructures afin de veiller à ce que le marché soit de nouveau rétabli et ce dans les plus brefs délais. Evoquant les médicaments d'affectation hospitalière, il mettra en évidence le travail accompli par les Pharmacies centrales des hôpitaux, qui se fait dans les normes. De ce fait, les perturbations de la disponibilité des médicaments ne peuvent leur être imputées. Le responsable est également revenu sur l'alerte lancée par l'association Al Amal, qui a fait état du renvoi de certains cancéreux des hôpitaux faute de disponibilité des médicaments, sachant que d'autres se font administrer le 1/3 de la dose prescrite. Là encore, il affirmera qu'il n'y a point de pénurie des médicaments dans les PCH. Il conviendra d'un autre côté qu'il réside quelques complications sur le plan de la gestion «lors de l'envoi de la commande à l'hôpital en retard». Il a encore pointé du doigt le prix inaccessible de certains médicaments, qui est encore une des sources des perturbations enregistrées. Pour ce qui est du phénomène souvent constaté de la péremption des médicaments, un logiciel sera mis en place au sein des hôpitaux afin de prendre les décisions en temps opportun. «C'est une solution qui veillera à surveiller la disponibilité des produits», a-t-il indiqué. Par ailleurs, abordant le volet de la production nationale, le responsable fera état de pas moins de 84 unités de fabrication. «Je rappelle que l'industrie pharmaceutique a eu une croissance de 50%», dira-t-il, ajoutant que les médicaments qui sont fabriqués localement sont de qualité.