La ville de Béjaïa et ses quatre coins seront au rendez-vous ce soir pour célébrer, et pour la première fois de manière officielle, le jour de l'An berbère. On s'y prépare sérieusement. Et ce ne sont pas les signes extérieurs et les différents programmes qui nous parviennent qui vont démentir cet engouement pour la célébration de Yennayer, jour de l'An berbère. Vendredi débutera l'année 2968. Cette année, la fête est nationale la journée est chômée et payée. A Béjaïa, elle sera célébrée avec faste. De toutes parts, les associations sociales et culturelles, les comités de village, ont entamé, depuis une semaine, leurs festivités qui dureront jusqu'à demain. Depuis plusieurs jours, les institutions publiques de la ville de Béjaïa grouillent de monde. Les activités inscrites attirent des visiteurs. Animations culturelles, expositions de tableaux et autres projections de films, en rapport avec l'histoire et la culture amazighes, sont suivies par une large public, comme témoigne le président de l'association culturelle et artisanale «Afniq» de la wilaya, qui y organise, sous l'égide du wali et en collaboration avec les directions de la jeunesse et des sports et de la culture de la wilaya, ainsi que la radio Soummam, la 2ème édition de sa caravane culturelle pour fêter Yennayer, fête nord-africaine. Plusieurs associations culturelles sont venues des autres wilayas du pays pour s'associer aux associations culturelles étrangères de Tunisie, de Libye, du Maroc et de l'Egypte. Les visiteurs ont eu droit à des expositions-ventes de produits du terroir, dont la poterie et des produits de l'industrie de la datte, le miel, les habits traditionnels, la robe kabyle, les sculptures, des tableaux de peinture. La manifestation a été également ponctuée par des conférences, des tables rondes, des rencontres thématiques, de la musique, des chants et de la danse, du théâtre, des ateliers de formation dans différents domaines et des spectacles de rue. La deuxième ville de la wilaya est rythmée par une manifestation placée sous le slogan «Tous ensemble pour aller loin», initiée par le mouvement associatif. Les associations Ikhoulef-sid-Les diabétiques de Akbou - Parole et action- Association socioculturelle Hira Tahar - Projet de vie- Thilleli ntmatuth - L'étoile culturelle de Akbou, se sont associées pour marquer la reconnaissance de Yennayer comme étant une fête nationale, avec un programme en partenariat avec la dynamique assemblée populaire communale fraîchement élue. Pas un coin n'a été épargné par l'activité autour de ce rendez-vous, symbole de la cohésion nationale et régionale car Yennayer est également fêté sur toute l'entendue de l'Afrique du Nord. Plusieurs activités festives sont prévues dans les localités de la daïra de Chemini pour célébrer Yennayer 2968, premier jour de l'An amazigh, coïncidant avec le 12 janvier. Au village de Mezgoug dans la commune de Tibane, Akfadou, Chemini Adekar, Aokas, Melbou, Kherrata, des programmes ont été peaufinés par les comités de citoyens, comme c'est le cas à Chemeni où, outre l'exposition sur Yennayer des conférences seront animées par Hamadouche Abdelouahab et Djamel Zenati. Dans la commune de Souk Ouffella, l'association socioculturelle Talsa du village Tilouacadi organise samedi un semi-marathon et le lever de voile de la stèle réalisée à l'entrée. A Akfadou, le conseil des enseignants assure les festivités de Yennayer au niveau du lycée placées sous le slogan «Un peuple sans culture est un peuple sans âme». Une manifestation riche en activités avec des expositions, conférences, animations musicales et le déjeuner couscous de Yennayer. A Adekar, ce sont les femmes qui se mettent au-devant de la scène avec un programme concocté par l'association culturelle féminine «Tmunent n Tullas» au village nAgemoune n'Ath Amar.