Le directeur général des Douanes a démenti l'information parue dans la presse le donnant comme partant. Sid Ali Lebib contre-attaque. Sa cible: «les Karkabous» qui «ne maîtrisent pas les préceptes du solfège». Ceux qui, sous le couvert de l'anonymat dans quelques titres de presse, l'ont donné comme partant. Pas question pour le directeur général des Douanes algériennes de remettre le tablier au moment où un travail remarquable a été accompli au niveau de cette institution. «L'institution des douanes a connu en quelques années une évolution positive. Nous avons réussi à l'assainir et c'est pour cette raison peut-être que nous assistons à une telle agitation», a-t-il répondu à une question lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier, en marge de sa rencontre, à Alger, sur la mise en oeuvre de l'accord avec l'Union européenne avec l'ensemble des responsables centraux et locaux du corps douanier. L'assainissement des douanes, qui n'est pas une mince affaire, n'aurait pas été, selon l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, possible sans la détermination des pouvoirs publics à laquelle «j'ai souscrit». Aussi, de par son aspect stratégique, le poste de DG des douanes attise des animosités et des oppositions dont le but, se désole-t-il, n'est autre que de nuire à l'institution et par ricochet à l'économie nationale. Mais «puisque c'est ainsi, nous pouvons dès lors affirmer que nous sommes sur la bonne voie», réplique-t-il. Et pour réussir ce challenge à la tête de ce corps «au sein duquel beaucoup de travail reste à faire», M.Lebib, confidences à l'appui, avoue avoir fait d'énormes sacrifices notamment pour ce qui est de sa vie de famille. Sur l'ordre du jour, M.Lebib indique mettre cette journée d'étude à profit pour régler les derniers points par rapport à l'entrée en vigueur officielle, dès le 1er septembre prochain, de l'accord d'association avec l'Union européenne. Sur ce point, M.Lebib fait la démonstration de la nouvelle artillerie douanière qui est un vaste programme parmi lequel, celui-ci cite, entre autres, la prise en charge totale des aspects douaniers de l'Accord par un système informatique de douanes appelé (Sigad). Un programme qu'il qualifie de «meilleur gage d'efficacité et de transparence dans la mise en pratique de l'accord» et à l'intérieur duquel, ajoute-t-il, les questions du démantèlement tarifaire pour les produits industriels ou agricoles d'origine européenne sont déjà intégrées. De même, il a été question également de la création d'un autre système informatique, chargé, celui-ci, de la gestion des contingents et qui est de nature à assurer une application garantissant l'équité entre les opérateurs économiques. Le système a fait l'objet de quelques simulations avant son lancement officiel au début de septembre. Le second axe sur lequel se focalise l'administration douanière, dans le même sillage, a trait à la formation des agents «ceux chargés de la gestion des dispositions de l'accord et les autres dont la mission est d'assurer le contrôle et la bonne application de l'accord».