Lors d'un point de presse animé hier au siège du ministère des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie algérienne, M Mohamed Bédjaoui, a, après avoir condamné l'exécution des deux diplomates algériens, nié que les ravisseurs aient demandé une rançon ou un échange avec Abderezak El Para. Il a déclaré que ce ne sont que «de simples supputations et des propos non avérés» Pour M.Bédjaoui, le gouvernement algérien a fait montre de fermeté depuis le début de la crise, le 21 juillet en cours, en ne cédant pas au chantage des terroristes. A une question de savoir si, après cet acte ignoble, l'Algérie allait réviser sa position par rapport à la guerre en Irak, le conférencier a répliqué: «Nous sommes aujourd'hui en deuil. Ce que fera l'Algérie, elle le fera plus tard.» Avant de poursuivre: «Nous étions tous mobilisés pour la libération des diplomates. Malheureusement nous ne comprenons pas pourquoi ils ont été exécutés.» A une question de savoir si la diplomatie algérienne comptait réviser sa position sur le conflit en Irak, Mohamed Bédjaoui répond: «nous ne sommes pas un pays qui improvise sa politique étrangère. Nous avons toujours été assez clairs, nous ne sommes pas dans l'erreur. Nous avons fait ce qu'il fallait.» Interrogé si les accusations retenues à l'encontre de feu Azzedine Belkadi d'être impliqué dans des massacres en algérie, comme cela a été mentionné dans le communiqué annonçant l'exécution des deux diplomates, n'avaient pas pour objectif de faire capoter le référendum sur la réconciliation nationale, Bédjaoui enchaîne: «Nous avons des irresponsables qui appartiennent au Gspc. Le référendum aura lieu et à la lumière de ces évènements, l'Algérie prendra les mesures qui s'imposent.»