Cette conférence a pour thème «préservation et revitalisation de la casbah d'Alger, un site du patrimoine mondial». Les travaux de la Conférence internationale sur la protection et la revitalisation de la casbah d'Alger se sont ouverts, dimanche, à Alger, en présence d'experts algériens et étrangers. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, en présence du ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, de la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Hacène Mermouri, du chef de l'unité Etats arabes de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), Mme Nada Al Hassan et de membres du corps diplomatique accrédité à Alger. Organisée par le ministère de la Culture à l'hôtel El Aurassi en collaboration avec l'Unesco, cette rencontre de trois jours verra l'organisation de plusieurs conférences où seront présentées les expériences de plusieurs pays en matière de préservation du patrimoine. Cette conférence qui a pour thème «préservation et revitalisation de la casbah d'Alger, un site du patrimoine mondial», permettra d'aborder les questions ayant trait à la protection, la gestion, la réhabilitation du tissu urbain de la Casbah et la revitalisation de son tissu socio-économique conformément aux recommandations de l'Unesco en la matière. La casbah d'Alger a été classée, en 1992, par l'Unesco, patrimoine mondial. Des associations engagées dans la sauvegarde de la casbah d'Alger ont appelé dimanche à Alger à «appliquer rigoureusement» le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de la vieille médina et à imposer le respect de ses dispositions juridiques. Lors de la première journée de la réunion internationale d'experts sur la conservation et la revitalisation de la casbah d'Alger, les associations représentées par la présidente de l'«Association sauvons la casbah d'Alger» (Asca), Houria Bouhired, ont présenté des recommandations aux pouvoirs publics en charge de la réhabilitation du site historique classé en 1992 au patrimoine mondial de l'humanité. Se référant au plan de sauvegarde, une de ses associations exhorte les pouvoirs publics à «imposer le respect» du cadre juridique du plan, suggérant jusqu'à l'«expropriation» pure et simple en cas d'atteinte à l'intégrité des bâtisses ou de non-manifestation de leurs propriétaires, et l'«expulsion» des indus occupants. L'Aasppa (Association algérienne pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine archéologique) recommande également le lancement «systématique» de fouilles archéologiques à la suite d'un effondrement de bâtisses et l'aménagement de bornes signalétiques sur l'histoire du site. De son côté, l'Asca propose la création de «banque des matériaux» à partir d'un tri sélectif des gravats, afin de récupérer les matériaux nobles comme la faïence et les boiseries. D'autres, à l'image de l' association de «Les amis de la rampe Louni Arezki», proposent des actions de sensibilisation portées par un programme de médiation et d'animation culturelle de proximité ainsi que la création de petits commerces pour rétablir le tissu socio-économique de la cité. Toutes ces associations plaident pour une «gestion solidaire» des quartiers de la Casbah, par l'implantation de structures commerciales «légères» aptes à créer des emplois et à impliquer les jeunes habitants de la médina d'Alger.