Bougaâ, les enquêteurs ont abouti à la découverte de la fausse monnaie estimée à 141.000 DA en coupures de1000 DA. La recrudescence des actes criminels en Algérie se fait de plus en plus ressentir. Ainsi, les services de sécurité ont traité plusieurs affaires et ont procédé à d'importantes arrestations au cours de ce premier semestre. Mais, il n'en reste pas moins que la criminalité continue de se développer dans les grandes villes. A en croire les chiffres avancés par la Gendarmerie nationale et la Police judiciaire, une hausse très remarquable, concernant le trafic des faux billets a été enregistrée au cours de cette année. La fausse monnaie est le trafic qui préoccupe le plus les différents corps de sécurité. Avec un micro-ordinateur, une imprimante, un scanner et un bon informaticien, on peut aisément faire des billets de banque à volonté, difficiles à reconnaître, même par les plus avisés. Pas plus tard que vendredi, un trafiquant a été interpellé par les services de la Gendarmerie nationale grâce au témoignage d'un propriétaire d'un bar au niveau de la commune de Beni-Ouartilane. Ce dernier s'est présenté à la brigade de gendarmerie locale pour remettre aux gendarmes six (6) faux billets de banque de 1000 DA. Les recherches entreprises à l'intérieur du local en question, géré par trois personnes, en vertu d'un mandat de perquisition délivré par le procureur de la République de Bougaâ, ont abouti à la découverte de la fausse monnaie estimée à 141.000 DA en coupures de 1000 DA. Poursuivant leurs investigations, les enquêteurs ont également procédé à l'interpellation au niveau de l'hôtel Panorama d'une autre personne sur laquelle, une fausse somme d'argent de 21.000 DA a été récupérée et il a été procédé à l'arrestation d'un mineur en possession d'une petite quantité de kif traité. L'enquête a également révélé des ramifications qui s'étendent à une autre wilaya limitrophe ayant nécessité une demande d'extension de compétence aux autorités judiciaires. Pour sa part, la Police judiciaire a arrêté et écroué un ressortissant algérien, vivant en France, venu passer les vacances à Mostaganem, confondu pour avoir écoulé pour 17.750 faux billets en coupures de 50 euros. Selon les services de la PJ qui ont procédé à son interpellation en son domicile à Mostaganem-ville, le mis en cause a été confronté à sa première victime à laquelle il avait «vendu» 9 billets de 50 euros. Lors de la perquisition effectuée au domicile du trafiquant, les policiers ont saisi 346 autres fausses coupures. Déféré devant le parquet, ce «cambiste», âgé de 39 ans, a été placé en détention provisoire par le magistrat instructeur. On indique, de même source, que la Banque d'Algérie s'est constituée partie civile dans cette affaire de détention et d'écoulement de fausse monnaie portant atteinte à l'économie nationale. A noter, par ailleurs que 107 affaires ont été enregistrées dans ce cadre et 84, sur les 145 personnes arrêtées, ont été écrouées par les juges d'instruction. La somme globale de ce trafic nouveau a été de l'ordre de 77.434 DA, 11.700 $, 40 320 euros, 30 dinars tunisiens et 65 dinars libyens, selon le bilan communiqué par la Gendarmerie nationale au cours du premier semestre.