Tout comme certains pays de par le monde l'Algérie est concernée par un fléau dévastateur pour l'économie nationale, à savoir le trafic de faux billets, appelé aussi trafic de fausse monnaie, un phénomène qui, de nos jours, gagne du terrain et prend des proportions alarmantes, si l'on croit les chiffres de la Gendarmerie nationale qui, souvent, procède à des saisies à travers le territoire national. Selon les services de la Gendarmerie nationale, le trafic de la fausse monnaie en Algérie prend sa source au niveau des concepteurs de faux billets, dotés d'équipements informatiques sophistiqués en tous genres, à savoir scanners, photocopieurs… Ensuite, le réseau des trafiquants s'étend aux contrebandiers spécialisés dans l'écoulement des faux billets, notamment sur les grandes places affectées au marché de gros, où d'importantes sommes d'argent sont brassées. Il s'avère que les faux billets saisis en Algérie sont conçus à partir de papier ordinaire utilisé dans l'imprimerie, aisément détectable. Face à cette situation les services de la gendarmerie ont multiplié leurs efforts ; plusieurs enquêtes liées au trafic de la fausse monnaie sont lancées de nos jours. Pas plus tard que ce mardi, une saisie record de six millions de dollars en fausses coupures de dix a été effectuée. En effet, deux suspects, dont un ressortissant nigérien, ont été interpellés, selon les services de la Gendarmerie nationale. Les faux billets ont été découverts en possession d'un Algérien âgé de 35 ans, dont l'identité n'a pas été révélée. Cette interpellation a été faite lors d'un contrôle routier de routine sur la côte est d'Alger, a précisé cette source. Le trafiquant algérien, une fois interpellé a dénoncé son complice, qui est un Nigérien qui été aussitôt arrêté à la cité universitaire de Bab Ezzouar. Selon la gendarmerie, le Nigérien, dont l'identité n'a pas été indiquée, a été l'intermédiaire entre l'Algérien et une Nigérienne qui lui avait envoyé les faux dollars de Niamey. Il est clair que le Maroc, la Tunisie et l'Algérie sont devenus des points de passage privilégiés pour le trafic de fausse monnaie notamment avec la présence d'immigrés clandestins africains qui sont de plus en plus nombreux dans notre pays, et la majorité sont impliqués dans ces affaires de trafic de monnaie. D'ailleurs, à maintes reprises, des réseaux de faussaires avaient été neutralisés ici en Algérie. C'est quotidiennement que de faux billets sont signalés, çà et là, à travers le territoire national. Devant l'ampleur du trafic, les services de la police scientifique ont été contraints d'établir un guide pour les brigades spécialisées dans la détection des faux billets. Pour rappel, de nombreuses affaires de faux billets ont été déjà traitées par les services de sécurité mais le phénomène est important et difficile à maîtriser. L'appel est donc lancé aux citoyens pour signaler toute anomalie constatée sur un billet de banque. En général, les contrefaçons sont faciles à reconnaître. Les faux billets sont le plus souvent de qualité médiocre. Etant dépourvus des deux éléments de sécurité essentiels que sont le filigrane et le fil métallique, ils sont donc faciles à reconnaître. En outre, la couleur de certaines contrefaçons est très différente de celle de l'original et le billet donne, au toucher, une impression de mollesse, alors qu'il devrait être rugueux. Pour reconnaître les fausses coupures, il suffit donc, étant donné la mauvaise qualité des contrefaçons, de les examiner minutieusement et d'être attentif à la sensation que procure le billet au toucher. En cas de doute, on comparera le billet proposé à une vraie coupure. Mettre en circulation un faux billet équivaut en principe à commettre un acte punissable, sauf si un billet est donné par quelqu'un ne sachant pas qu'il s'agit d'un billet contrefait. En tout cas, un faux billet doit être immédiatement remis soit aux services de police, soit à la banque.