Le nageur algérien, en raison d'un mauvais départ, se contente de la plus mauvaise place: la 4e. L'Algérien Salim Ilès a terminé à la 4e place de la finale du 50m libre des Championnats du monde de natation, remportée samedi à Montréal par le Sud-Africain Roland Schoeman qui a réalisé en la circonstance le deuxième temps de l'histoire en 21.69. Ilès a parcouru la course en 22.15 derrière les trois premiers: Schoeman, le Croate Duje Draganja (21.89) et le Polonais Bartosz Kizierowski (21.94). Il était l'un des favoris à la victoire finale mais un mauvais départ l'a vite relégué et il n'a jamais pu remonter son handicap sur les trois premiers. Rappelons que le chef de file de la natation algérienne s'était qualifié pour la finale, après avoir réalisé le 2e meilleur temps des demi-finales, ex-aequo avec le Polonais Bartosz Kizierowski (22.14). Il est à rappeler, également, que lors de la finale du 50m des derniers Jeux olympiques d'Athènes 2004, l'Algérien avait nagé en 22.16, terminant huitième et dernier. Salim Ilès, seule satisfaction algérienne aux mondiaux de Montréal, avait pris part durant ses joutes à l'épreuve du 100m nage libre où son chemin s'est arrêté aux demi-finales. Le champion méditerranéen sur le 50m et 100m nage libre des derniers Jeux d'Almeria (Espagne), s'est contenté à Montréal de l'avant-dernière place de la 2e demi-finale. Alors qu'en séries il avait réalisé le 5e chrono des 17 courses programmées. Ilès aura, donc, raté d'un cheveu le podium du 50m nage libre à Montréal. C'est, certainement là son meilleur résultat depuis qu'il nage. Quatrième d'une finale d'une compétition de niveau planétaire est un résultat plus que probant pour notre nageur mais aussi pour la natation algérienne. Une natation dont on ne se lassera pas de souligner qu'elle tente de rester dans les normes compétitives alors que le pays fait état d'un déficit énorme en matière de piscines. Ilès ne s'y trompait pas lorsqu'il avait déclaré au terme de la finale olympique du 100m d'Athènes, l'an dernier «qu'on ne peut produire de bons nageurs si on n'a pas l'outil indispensable qu'est le plan d'eau, c'est-à-dire la piscine». Du reste, Salim, s'il est bien un nageur authentiquement algérien, a progressé en s'entraînant à l'étranger. Il n'y a rien de déshonorant à cela d'autant que certains champions du monde consacrés à Montréal ne s'entraînent pas dans leurs pays respectifs mais aux USA. On citera en exemple le Sud-Africain Roland Schoeman vainqueur du 50m papillon et du 50m nage libre et la Zimbabwéenne Kristy Coventry, reine du 100 et du 200m dos. A 30 ans, Ilès arrive à un tournant de sa carrière sportive. A Almeria, lors des derniers Jeux méditerranéens, il nous avait déclaré que malgré les années, il avait toujours la même envie de nager et de gagner. En 2008 quand auront lieu les Jeux olympiques de Pékin, il aura 33 ans. Le Russe Popov gagnait encore au plus haut niveau à cet âge. Salim peut, donc, continuer jusqu'à Pékin avec comme point de repère les Mondiaux de 2007 qui auront lieu à Melbourne en Australie. D'ici là, il est indispensable de penser à la relève qu'un Nabil Kebbab semble pouvoir assurer mais lui aussi aura besoin de l'appui des pouvoirs publics pour mener à bien sa carrière.