Le FFS refuse pour ainsi dire d'obtempérer à la démarche des pouvoirs publics. Les maires et le P/APW de Béjaïa vont remettre aujourd'hui à 10 heures les registres de doléances et les sceaux de la République au président de la cour de Béjaïa, soit le juge, qui avait validé le scrutin du 10 octobre 2002. Telle est la principale décision qui a sanctionné la réunion marathonienne tenue sous la présidence d'un représentant du secrétariat national dans l'après-midi de samedi au siège de la section de Béjaïa. Nous rapportions dans notre édition d'hier que la tendance était vers un retrait sans rentrer dans la démarche de l'administration. En ce que les passations de consignes allaient être faites aux juges. Désormais c'est chose retenue comme cela nous a été confirmé hier par le premier responsable de la fédération de Béjaïa. Le FFS refuse pour ainsi dire d'obtempérer à la démarche des pouvoirs publics qui avait instruit tous les maires afin de procéder aux passations de consignes aux secrétaires généraux des communes, désignés comme administrateurs dans une correspondance datant du 28 juillet 2005 et ce, conformément au décret présidentiel du 20 juillet 2005. «Nous n'avons pas été désignés par le pouvoir pour accepter aujourd'hui d'être relevé ou révoqué par l'administration» déclarait hier le premier secrétaire de la fédération de Béjaïa en commentant les conclusions du conclave des maires de Béjaïa. Se faisant plus explicite, M.Bouaiche Ihlef rappellera que «si en 2002 nous avons participé pour notamment sauver la Kabylie du chaos et de la tchétchinisation, objectif voulu par le pouvoir et ses relais, aujourd'hui encore nous maintenons cette option» car, soutient-il «le coup de force juridique contre les élus vise aussi à relancer la violence en Kabylie». C'est pourquoi ajoute M.Bouaiche «Nous avons décidé de ne pas donner d'arguments aux tenants du désordre». «Nous allons nous retirer mais sans rentrer dans la démarche du pouvoir» avance-t-il. Concrètement cela se traduira par des réunions tout au long de cette semaine avec les comités de villages et les populations pour présentation des bilans et explication de la démarche. Ceci parallèlement à la remise des registres de délibération et des sceaux de la République qui interviendra aujourd'hui. A la question de savoir qu'elle serait la réaction du FFS dans le cas de refus du président de la cour de recevoir les documents en question, le représentant de la fédération du FFS de Béjaïa dira que « nous prenons acte ! » sans donner d'autres précisions. C'est donc là la particularité des élus du parti d'Ait Ahmed qui même s'ils acceptent de partir par les forces de loi, il reste que leur départ se singularisera par une démarche différente de celle proposée par les pouvoirs publics, le FFS entend quitter les assemblées à sa manière. Laquelle manière se caractérise par une série de gestes de protestation pacifique dénotant on ne peut mieux les valeurs démocratiques de cette formation politique. La réunion d'avant-hier a été certes longue mais riche de par les débats démocratiques qui l'ont marquée et le consensus auquel elle a abouti.