Le FFS et ses élus tentent toujours de maintenir la pression dans le «refus». La matérialisation sur le terrain de la dissolution des assemblées locales de Kabylie continue à mécontenter les élus locaux, notamment ceux du Front des forces socialistes qui poursuivent leur démarche de refus d'abandonner leurs mandats électoraux. Hier, nombreux étaient encore les maires qui refusaient d'obtempérer à l'instruction de l'administration locale qui les invitait à la passation de consignes aux secrétaires généraux des communes. Ces derniers étaient destinataires d'une nomination en tant que «administrateurs chargés de la gestion des affaires courantes de la commune», dans une correspondance datant du 28 juillet 2005. Loin de céder, les élus du FFS ignorent toujours ce nouvel élément du dossier de la dissolution des APC et APW de Kabylie. A Tazmalt, un groupe de citoyens s'est même permis le luxe de rapporter le courrier destiné au maire à son expéditeur, en l'occurrence le chef de daïra de Tazmalt. Jusqu'à hier aucune prise de fonction des secrétaires généraux n'a été confirmée. Les P/APC gardaient toujours les clefs et les sceaux de l'APC en leur possession. Ce qui les met, selon un juriste, «en violation de la loi» et risqueraient même des poursuites pénales. Au FFS, on n'en démord pas. Hier, une réunion a regroupé tous les maires, le P/APW et la fédération dans une réunion tenue au siège de la section FFS de Béjaïa. Ils s'agissait d'écouter les dernières orientations de la direction nationale que devait communiquer un membre du secrétariat national dépêché sur les lieux. A l'heure où nous mettons sous presse rien n'a filtré de la teneur des débats mais on croit savoir que les P/APC FFS se sont montrés divisés quant à une position à prendre par rapport aux passations de consignes. Alors que certains refusaient carrément d'autres préfèrent faire les choses dans les règles de l'art, sachant que de toutes les façons ils partiront. Contacté par téléphone M.Bouaïch Ikhlef, 1er secrétaire fédéral de Béjaïa parlait d'une tendance générale pour la remise des consignes aux juges. En d'autres termes, les maires du FFS feront la passation de consignes devant le juge et non aux secrétaires généraux des communes, comme cela devait se faire. En tout état de cause, le FFS et ses élus tentent toujours de maintenir la pression dans le «refus» de quitter leurs postes. Nous y reviendrons demain en détail.