Les blouses blanches maintiennent la pression sur la tutelle Ce début d'année aura été marqué par une cadence effrénée de grèves qui continuent de s'enchaîner. Rien ne va plus, le secteur de la santé s'embourbe dans une crise sans précédent. Ce début d'année aura été marqué par une cadence effrénée de grèves qui continuent de s'enchaîner. La colère de la corporation médicale se fait de plus en plus grandissante. Elle se fait notamment ressentir ces dernières semaines, à travers le renforcement de la contestation de ce corps. Face à cela, l'on se demande comment cela a pu prendre une telle ampleur? En sachant pourtant, que le malaise vécu par ce secteur existe depuis bien longtemps. La politique de santé engagée par le gouvernement nécessite vraisemblablement d'être revue de fond en comble. Les structures de santé que compte le pays vivent en ce moment des perturbations perceptibles. Le malaise ne s'atténuera certainement pas aujourd'hui, car l'effet boule de neige n'a pas tardé à survenir. D'autres spécialistes de la santé envisagent de leur côté d'initier des débrayages dans un proche avenir. Par ailleurs, les mouvements de protestation déjà en cours, à savoir ceux initiés par les paramédicaux et les médecins résidents se durcissent de semaine en semaine. Il faut rappeler que le Syndicat des paramédicaux algériens (SAP) a annoncé que la corporation qu'il représente allait initier à son tour, une grève illimitée à partir du 5 février prochain. Une décision qui est intervenue à l'issue de la réunion de son conseil national. Dans un communiqué, le SAP regrette le manque de sincérité et l'absence de prise de décisions à même de conforter la corporation paramédicale dans ses revendications. Le conseil national a ainsi estimé qu'il était nécessaire d'arrêter le débrayage national cyclique. Le même syndicat a par ailleurs salué la forte mobilisation qui a contribué à la réussite de la grève cyclique. Pour leur part, les médecins résidents après être passés à l'étape de la grève illimitée depuis un moment, envisagent de radicaliser davantage leur mouvement. Les représentants du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) ont annoncé la tenue, cette semaine, d'une action nationale. La date de son déroulement, le lieu ainsi que son caractère seront déterminés après une réunion regroupant l'ensemble des décideurs pour concertation. Le Camra a ainsi évoqué l'éventuel durcissement de sa contestation. Il est à relever que les paramédicaux, dont le mouvement suit à peu de chose près le même cheminement que celui des médecins résidents ont en un laps de temps très court durci le ton de la protestation. Et que ce soit du côté du Camra que du corps paramédical, la résolution à satisfaire les revendications des uns et des autres ne faiblit pas. Tous exigent des autorités compétentes d'agir de manière concrète afin de limiter les dégâts. Car, faut-il le dire encore, les conditions qui marquent les hôpitaux du pays en ce moment ne vont pas en s'améliorant. Dans le cas de figure où les choses restent ainsi à la traîne, le secteur de la santé va droit vers le pourrissement. Ce qui n'augurera rien de bon pour l'ensemble des acteurs y activant. De plus, les répercussions n'en seront pas moins importantes pour les citoyens. Le comité intersectoriel tiendra deux réunions mardi et jeudi Deux réunions de travail du comité intersectoriel sont prévues au cours de cette semaine pour l'étude des propositions relatives à la modulation de la durée du service civil et à l'examen des questions liées aux conditions et modalités d'octroi des logements de fonction aux assujettis du service. Les représentants du ministère de la Santé et des médecins résidents ont arrêté les dates de demain et jeudi pour la tenue de ces réunions de travail, selon le compte-rendu de la réunion de travail du comité intersectoriel, tenue le 24 du mois en cours au siège du ministère de la Santé, dont l'APS a obtenu une copie. Les membres du comité ont «reconnu unanimement que la forme actuelle du service civil a montré ses limites, d'où la nécessité de repenser et de revoir les modalités de son accomplissement pour les praticiens médicaux spécialistes, ce à quoi s'attellent le ministère de la Santé et les collectivités locales», est-il précisé dans le document. Concernant le point relatif à la durée du service civil et le zoning, il sera discuté, a noté le rapport, demain, précisant que ces revendications passent nécessairement par une révision du cadre législatif concernant la durée et par une révision du cadre réglementaire concernant le zoning.