La rencontre est axée sur plusieurs thèmes variés en relation avec la promotion des opportunités de commerce et d'investissement avec les compagnies américaines dans le domaine de l'énergie. La deuxième édition du Forum algéro-américain sur l'énergie s'est ouverte, lundi, à Houston (Texas). L'exploration et l'exploitation du gaz de schiste, le programme des énergies renouvelables, l'exploration offshore, figurent au coeur des débats prévus lors de ce forum. Officiellement, l'objectif assigné à cette rencontre placée sous le signe du renforcement du partenariat énergétique entre l'Algérie et les Etats-Unis, est de consolider les relations énergétiques entre les deux pays. Les P-DG de Sonatrach et Sonelgaz, Abdelmoumen Ould Kaddour et Mohamed Arkab, le président de l'agence Alnaft, Arezki Hocini, l'ambassadeur d'Algérie aux Etats- Unis, Madjid Bouguerra ainsi que de nombreux responsables du secteur de l'énergie, ont pris part à ce forum. Les deux groupes Sonatrach et Sonelgaz et leurs agences et filiales vont exposer les investissements retenus dans leurs programmes de développement. Du côté américain, trois représentants des départements d'Etat et du Commerce participent à cette rencontre. Il s'agit du vice-secrétaire d'Etat adjoint, Mme Sandra Oudkirk, directrice Maghreb au département d'Etat, Joshua Harris et du représentant du département du Commerce américain, Steven Garret. La deuxième édition du forum a vu également la participation de plusieurs compagnies pétrolières américaines opérant dans la production et les services. Deux entreprises, Schlumberger et Kellogg Brown & Root (KBR) présenteront leurs solutions dans les domaines de l'offshore et les services pétroliers. En plus du faible niveau d'exportation d'hydrocarbures vers ce pays, les investissements des compagnies pétrolières américaines, dont la présence est notoire en Algérie, ont enregistré une baisse significative ces dernières années. Ils ont reculé à 100 millions de dollars en 2015, après avoir atteint 600 millions de dollars en 2010, selon des chiffres déjà communiqués par le ministère de l'Energie, lors de la précédente édition du forum. Le boom du gaz et du pétrole de schiste aux Etats-Unis a lourdement pesé sur les exportations algériennes vers ce pays qui sont aujourd'hui d'un niveau modeste, se chiffrant seulement à deux milliards de dollars en 2015. La rencontre organisée par le Conseil d'affaires algéro-américain (Usabc), la Chambre de commerce américano-arabe et l'ambassade d'Algérie à Washington est axée sur plusieurs thèmes variés en relation avec la promotion des opportunités du commerce et d'investissement avec les compagnies américaines dans le domaine de l'énergie. Pour rappel, la dernière édition du forum, organisée en 2016, a été l'occasion pour l'Algérie de plaider pour la relance de l'investissement énergétique américain en baisse depuis 2010. Grand partenaire énergétique de l'Algérie, les Etats-Unis sont présents dans le pays à travers une cinquantaine de compagnies pétrolières opérant essentiellement dans l'exploration et la production de brut telles que Anadarko, BP-Amoco, Shlumberger, Amerada Hess et Halliburton. Actuellement, Anadarko est le plus grand producteur de brut en Algérie parmi les partenaires de Sonatrach. Si l'on se fie au site Algérie Part, la compagnie britannique BP a proposé à l'Algérie un investissement de 50 milliards de dollars, tandis que le norvégien Statoil, est prêt à miser pas moins de 50 milliards de dollars pour obtenir les permis d'exploration et d'exploitation des réserves de gaz de schiste en Algérie. Au total, les deux majors pétroliers proposent 100 milliards de dollars pour investir dans le gaz de schiste. Enfin, l'option d'exploitation du gaz de schiste est déjà envisagée par l'Exécutif. D'après des experts, l'exploitation des hydrocarbures de schiste qui n'est rentable actuellement qu'aux USA et au Canada, ne le sera pas avant longtemps en Algérie. Le projet de forage ne pourra pas être réalisé avant très longtemps à cause des moyens importants qu'il nécessite et de la logistique à mettre en place.