Christopher Wray reconnaît qu'il est discret. Utile lorsqu'on dirige un FBI dans le collimateur de Donald Trump. Mais il est aussi déterminé à ne pas plier devant les pressions politiques. Une résolution qui, à l'épreuve du président américain, peut lui coûter son siège. Il y a six mois seulement, le nouveau directeur de la police fédérale américaine était choisi par le milliardaire républicain lui-même, qui venait de limoger sans ménagement son prédécesseur James Comey, accusé d'être partial dans l'enquête sur l'affaire russe. Un gage de stabilité? Pas du tout: contre l'avis du premier policier des Etats-Unis, Donald Trump a autorisé vendredi la publication d'une note confidentielle très controversée. Celle-ci décrit ce que les républicains considèrent comme un abus de pouvoir du FBI lors de la mise sur écoute d'un ancien membre de l'équipe de campagne Trump avant l'élection de novembre 2016.