Cette néophyte de la politique est allée jusqu'à dire que «une langue qui n'en est pas une, qui n'est pas porteuse de sciences et qu'on ne comprend pas à l'extérieur, ne va pas nous servir. Qu'est-ce qu'on fera avec?» (sic). Il y a des gens que la vie ne sert à rien de les tremper de sa propre force obéissant aux lois de la nature. C'est le cas de Naima Salhi, la présidente d'un parti de pacotille portant bigrement et bougrement l'appellation de l'équité et de la proclamation. L'atavisme est ancré chez elle, surtout quand cela est appuyé par un noviciat en politique, on ne peut qu'espérer qu'il n'y ait pas de catastrophe et de cataclysme qui puissent emporter le commun des mortels. Cette indue députée ne cesse d'attaquer la variante identitaire amazighe en la mêlant à des démarches somme toute étranges dans le fond et la forme de cette expression identitaire. Elle verse dans l'insulte, les quolibets et l'incitation raciale et ethnique. Tout ça parce que être amazigh signifie que systématiquement on est dans une logique anti-arabe. Cette vision burlesque renseigne sur la faillite de ce personnage offrant un spectacle de pitrerie hallucinant. Cette néophyte de la politique est allée jusqu'à dire que «une langue qui n'en est pas une, qui n'est pas porteuse de sciences et qu'on ne comprend pas à l'extérieur, ne va pas nous servir. Qu'est-ce qu'on fera avec?» (sic). Naima Salhi aurait bien fait de ne pas s'immiscer dans des thèmes auxquels elle ignore les tenants et les aboutissants en termes d'appréciation historique et scientifique. L'identité et la personnalité nationales d'un peuple ne se mesurent pas par rapport à sa propagation phonétique de par le monde. Elle est surtout une entité quasiment imbibée dans le sillage propre de sa référence culturelle, historique et civilisationnelle où elle s'est vu naître, façonner et forger. Naima Salhi ne sait pas nuancer entre l'identité et l'appropriation d'une langue, de surcroît maternelle. Elle confond pêle-mêle la personnalité d'un peuple et la langue empruntée par une autre représentation composant ladite personnalité dans sa diversité, à savoir l'islamité de ce peuple telle que consacrée par la constitution du pays. Cette ignorance flagrante du patrimoine ancestral du pays et de ses valeurs fait que Naima Salhi recourt à un argumentaire qui ressemble plus à un psittacisme débordant qu'à une démarche logique et sereine digne de quelqu'un de censé. En politique, le discours et la praxis vont de pair pour construire un paradigme et un système de pensée cohérent et homogène. Mais avec Naima Salhi cette norme universelle se heurte à un mur renforcé par une couche solide de balivernes et d'éclectisme qui frisent la fumisterie et la vétille. Cette arriviste du champ politique incarne parfaitement la maladie infantile de la classe politique algérienne. Elle donne la preuve de cette misère abracadabrante de ce qui arrive à la scène politique nationale quant elle déclare que «vous rejetez la langue arabe qui est parlée par plus d'un milliard de personnes, qui a des milliards de livres et de manuscrits et vous nous ramenez une langue morte qui n'a pas de lettres, de mots et de sens pour nous bloquer», a-t-elle répliqué toute honte bue. Tout le monde sait que la langue arabe non seulement est consolidée et renforcée dans son statut de langue nationale et officielle par un mécanisme constitutionnel depuis l'autodétermination qui a consacré l'Algérie comme un pays indépendant et souverain. Mais le burlesque se fait sentir davantage quand elle verse dans l'imposture en confirmant que la langue arabe est parlée par un milliard de gens dans le monde. Naima Salhi qui se prend pour une bigote de premier ordre confond religion et langue à telle enseigne que être musulman c'est avoir systématiquement cette faculté d'être mordicus arabe et arabophone de surcroît. N'est-ce pas là une misère, voire une faillite en ce qui concerne les rudiments même de l'histoire universelle, humaine et historique à la fois? La langue arabe n'est pas parlée par un milliard de gens dans le monde, ce mensonge prouve si l'en est, que Naima Salhi est victime de son ignorance et de sa «pensée» ne dépassant pas le stade d'une synthèse faite d'un ensemble ressemblant à une chimère fumeuse. Sa déroute se précise à travers cette bourde de plus: «Ma petite fille est dans une école privée où la majorité des élèves sont kabyles. Elle s'est comportée avec innocence et a commencé à apprendre. Je ne me suis pas opposée. Puisque c'est devenu une obligation d'apprendre (tamazight), je lui ai dit: «si je t'entends prononcer un mot en kabyle, je te tue. Je vais t'éduquer!», le summum de la frénésie est exprimé avec force par la voix de celle qui fait de la polygamie son dada et de la misogynie chère aux hommes faisant dans la pensée rétrograde et féodale à l'égard de la femme son choix de premier ordre. Le mérite de Naïma Salhi, c'est qu'elle vient par ses fumisteries de démontrer que la classe politique sombre dans les abysses de l'ignorance et baigne dans l'incurie des plus nauséabondes. Naima Salhi n'est que le reflet de cette décomposition qui guette mordicus les fins fonds de la société, une société qui s'identifie plus à la chimère et la fantasmagorie qu'a la raison et la démarche sereine, critique et rationnelle. Quant on fait dans l'incitation raciale et dans l'ethnicisme, cela pose le problème de l'alternative et de la rupture comme éléments de continuité dialectique et qualitative du processus politique et historique du pays. Naima Salhi est le reflet saillant de ce brouillamini qui taraude l'esprit de la société et il faut au plus vite en finir avec ces charlatans à l'image de Naima Salhi.