Les travaux du 5ème congrès du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont débuté hier à Alger avec pour ordre du jour la présentation du bilan du mandat du président sortant, Mohcine Belabbas (2012-2018), et l'élection du président du parti pour les cinq prochaines années. Deux candidats sont en lice pour la présidence du parti dont l'élection devrait intervenir en fin d'après-midi, a précisé l'APS. Il s'agit du président sortant, Mohcine Belabbas et de Salah Belmekki, membres du parti depuis 14 ans. En présentant son bilan, Belabbas a indiqué qu'il a oeuvré dans le sens de «perpétuer le combat du RCD pour le hisser au rang d'une formation politique fidèle à ses valeurs crédibles et agissantes». «Nous sommes des légalistes et nous pensons que les opportunités institutionnelles sont importantes, même si l'environnement général bloque leur mise en oeuvre», a-t-il relevé, ajoutant que le RCD a été fondé pour «une alternative autour d'un projet de société progressiste et démocratique». «Notre parti est une synthèse de luttes démocratiques, syndicales, identitaires et pour l'égalité entre tous les citoyens, portées par les jeunes générations d'après-guerre», a-t-il affirmé, faisant observer que «notre responsabilité en tant que direction est de permettre à la jeunesse d'intégrer cette dynamique pour perpétuer ce combat à travers nos structures et bien sûr, renouveler et alimenter les espoirs». Il a rappelé à ce propos «la création en 2015 de l'Organisation des jeunes du RCD, devenue aujourd'hui la cheville ouvrière du parti», ainsi que la naissance en 2016 de l'Organisation des femmes du RCD. «Il y a lieu d'approfondir l'ancrage de cette organisation pour replacer notre parti comme le vecteur de l'émancipation et de l'égalité en droit», a recommandé Mohcine Belabbas, se disant «convaincu que l'Etat doit consacrer cette égalité dans le droit». Le président du RCD a également évoqué les «chantiers à prendre en charge dans l'urgence», citant «la fin de la fraude électorale, l'affinement de la réflexion sur le parachèvement du processus institutionnel et juridique pour le statut de tamazight», estimant que l'Algérie a «besoin de rattrapages importants dans plusieurs domaines telles que la réforme du système judiciaire et la réhabilitation du système de santé». Pour Belabbas, le RCD milite en faveur «d'une Algérie démocratique et sociale dans laquelle le peuple est souverain pour se doter d'institutions de son choix». A préciser, par ailleurs, que l'ancien président et membre fondateur du RCD, Said Sadi a annoncé, lors de ce congrès, qu'il ne sera plus un «militant structuré» du parti. S'exprimant dans sa dernière déclaration en tant que militant structuré, Saïd Sadi a indiqué qu'il sera engagé dans d'autres registres et sur d'autres terrains. «Mais je partagerai toujours avec vous nos postulats éthiques et j'honorerai comme au premier jour nos professions de foi», a-t-il ajouté. Notons enfin que la deuxième et dernière journée du congrès du RCD, qui coïncide avec le 29ème anniversaire de la création du parti (1989), sera consacrée à l'élection des membres du conseil national qui tiendra, à la fin des travaux du congrès, sa première session.