L'ex-président de la LFP ne lâche pas prise Le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs a confirmé cette décision du tribunal civil en annulant à son tour cette convention, informant le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, par le biais d'un huissier de justice au début de cette semaine. Ce qui devait arriver arriva. Non seulement le conflit FAF-LFP ou plutôt Zetchi-Kerbadj, a pris une tournure officielle mais encore plus «grave», puisqu'il vient de passer désormais au stade juridique et donc devant les tribunaux, ce qui élimine dangereusement la marche arrière! L'annulation par le Bureau fédéral de la délégation de gestion des championnats de football professionnel au conseil d'administration de la Ligue de football professionnel continue de faire des dégâts, d'abord d'ordre organisationnel, ensuite relationnel entre les deux instances. Après avoir installé un directoire pour gérer les affaires courantes de la LFP, et qui continue à sa manière de piocher dans les vieux dossiers de l'équipe de Mahfoud Kerbadj afin de dénicher certaines défaillances et donc enfoncer davantage l'ancienne équipe, l'ancien président de la Ligue a décidé, lui, de contre-attaquer, mais pour lui, ce sera devant les tribunaux. Ce dernier s'est engagé, en effet, dans une «guerre» légale en déposant un recours auprès du tribunal civil il y a de cela une semaine, réclamant l'annulation de cette convention, tout en arguant de sa démarche par le fait que cet engagement entre les deux instances repose sur une loi qui a été annulée, ce qui a été validé par la suite par cette même instance. Ainsi, le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs a confirmé cette décision du tribunal civil en annulant à son tour cette convention, informant le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, par le biais d'un huissier de justice au début de cette semaine. Pour rappel, la convention de la délégation a été signée le 4 juillet 2011 entre l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, Mahfoud Kerbadj et Ali Malek, président de la Ligue nationale de football amateur (Lnfa) pour la gestion des deux championnats professionnel et amateur. Afin de bloquer la démarche de Kerbadj, le conseiller juridique et avocat de la FAF, Mani Saâda, s'est chargé de déposer auprès du TAS algérien le document qui justifie la décision des membres du BF de la FAF d'annuler cette convention, tout en donnant à la LFP un délai de 10 jours pour déposer son recours. Selon des indiscrétions, la lettre de la FAF, qui repose sur sept arguments, semble peu convaincante et l'a poussé à prendre cette décision, à savoir les décisions irrégulières prises par la LFP lors du mercato d'hiver, la délivrance des licences à l'ES Sétif, l'affaire de l'ex-joueur de l'ASO Chlef, Badni, la programmation de la 7e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis durant la date FIFA et d'autres reproches faits à la LFP. De ce fait, après le recours déposé au niveau du TAS algérien, Kerbadj ne s'est pas empêché de préciser qu'il pourrait même saisir le TAS de Lausanne au cas où la réponse de l'instance algérienne serait négative, ce qui fait donc «bloquer» la FAF qui veut à tout prix organiser une Assemblée générale extraordinaire de la LFP le mois prochain et ensuite envisager une AG élective au début du mois d'avril. Ainsi, Kerbadj a pu gagner une première bataille dans ce conflit FAF-LFP, mais la «guerre» entre les deux camps ne fait que commencer et risque de se prolonger durant les jours à venir devant le TAS algérien, ensuite celui de Lausanne.