Le ministre a axé son intervention surtout sur la nouvelle stratégie de la formation et de l'enseignement professionnels en tenant compte des besoins en termes de ressources humaines. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a animé une communication, hier, au siège du quotidien El Chaâb, dans le cadre des forums qu'il organise périodiquement. Lors de ce forum, le ministre Mohamed Mebarki s'est attelé à esquisser les éléments de données qui ont trait aux préparatifs de la rentrée de la formation et de l'enseignement professionnels qui sera officiellement inaugurée le 25 février de l'année en cours dans sa nouvelle session. Cette session connaîtra une palette de spécialités répondant à l'évolution du marché du travail de la sphère économique et du secteur industriel. Mohamed Mebarki a précisé dans ce forum que «cette rencontre va nous permettre d'élucider et faire connaître l'importance et le rôle dont dispose le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels dans le développement social et de l'économie nationale», a précisé Mohamed Mebarki. Sachant que le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels est responsable dans la formation d'une frange importante de la société, à savoir la jeunesse, tout l'enjeu de la tutelle est de faire de la jeunesse une main-d'oeuvre qualifiée et disposant de diplômes de qualité dans le domaine professionnel répondant aux exigences du marché de l'emploi et de la carte, voire de la nomenclature et la géographie des besoins dans la sphère économique et industrielle. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki a indiqué que «la nouvelle session de l'année 2018 va connaître une grille d'offres en matière de places pédagogiques estimées à 290 000 postes», et d'ajouter que «l'édifice de la formation et de l'enseignement professionnels s'est renforcé par une vingtaine de structures nouvelles de formations et le recrutement de 2000 nouveaux formateurs», a mentionné Mohamed Mebarki. Dans le même sens, le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels a programmé plus de 370 spécialités partagées sur 22 sections professionnelles couronnées par des diplômes dans plusieurs entreprises de formation. Ce sont des spécialités qui sont dans l'ensemble en rapport avec les professions de l'industrie, de l'agriculture, l'hôtellerie, le tourisme, la construction et les travaux publics, présentes à travers 48 wilayas. La nouvelle session du 25 février 2018 va connaître aussi une nouvelle spécialité qui vient d'être introduite dans la nomenclature nationale, à savoir la spécialité de technicien supérieur dans l'installation des réseaux de télécommunication. Cette spécialité est considérée comme la quatrième dans le domaine du numérique, après les trois spécialités qui ont été introduites durant la rentrée de la formation professionnelle de septembre 2017, à savoir le diplôme de technicien supérieur de développement des applications, BTS administrateur Datacenter et BTS développeur d'application multiplateformes. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a mentionné dans son intervention que «les offres de formations liées aux techniques de la gestion et de l'administration ont connu un recul perceptible. Elle représente maintenant 12% de l'offre globale, alors qu'elle dépassait le taux de 20% durant les années précédentes», a noté Mohamed Mebarki. Le ministre a axé son intervention surtout sur la nouvelle stratégie de la formation et de l'enseignement professionnels en tenant compte des besoins en termes de ressources humaines et l'orientation qui doit être maîtrisée sur la base d'un fichier national répondant à la demande de la sphère économique, comme élément efficace pour l'insertion des jeunes qui ont bénéficié de la formation et de l'enseignement professionnels dans le monde du travail et aussi la maîtrise de la rationalisation, quant à l'exploitation réelle et effective de ce potentiel dans les secteurs productifs en général. Cette nouvelle stratégie fait du partenariat avec les entreprises et les partenaires économiques, une nécessité, voire un élément nodal dans la perspective de donner plus de sens à la formation et l'enseignement professionnels et son adhésion effective dans le processus de la création de la richesse et l'absorption du chômage. Dans ce sens, la tutelle à signé 13200 conventions avec les partenaires économiques depuis 2017. Ces conventions concernent et touchent plusieurs secteurs, surtout l'agriculture qui a enregistré la formation de 3000 jeunes en 2003, et vient de connaître une évolution notable jusqu'à atteindre le seuil de 20000 jeunes formés en 2016 et 21000 en 2017 dans ce domaine sensible et stratégique. L'enjeu de la formation et de l'enseignement professionnels réside dans ce défi qui consiste à faire de ce créneau stratégique, un moyen pour parer aux déséquilibres flagrants qui affectent le monde du travail, qui est caractérisé par une défaillance manifeste quant aux métiers et des professions dont l'économie, voire l'industrie algérienne, a vraiment besoin.