La palme de l'overdose en la matière revient incontestablement au marché des fruits et légumes. La dissémination aux quatre coins de la ville de Souk-Ahras de quantités inquantifiables d'ordures ménagrèes serait-elle un mal dont il faut s'accommoder bon gré mal gré? Le phénomène de multiplication effrénée de décharges sauvages dans pratiquement la quasi-totalité des quartiers inquiète au plus haut point les citoyens, surtout en ce mois d'août et en ces grandes chaleurs qui coïncident avec le manque d'eau. Se promener dans les rues et ruelles de Souk-Ahras, appelé dans le passé «Petit Paris», signifie aujourd'hui pénétrer le monde des immondices et saletés. Mais si toute la cité croule sous le poids de la pollution, la palme de l'overdose en la matière revient incontestablement au marché des fruits et légumes situé à la cité Arirèche Abdelatif, l'image des montagnes de détritus de fruits et légumes avariés, conjuguée à des odeurs pestilentielles, est franchement choquante.Très prisé en raison des prix qu'on dit abordables, le marché précité est quotidiennement fréquenté par un nombre de citoyens qui font leurs courses au milieu de la gadoue et de l'air irrespirable. Il est vrai que l'habitude est une seconde nature, mais les responsables concernés sont appréhendés à mettre un terme à la présence de ces dépotoirs en pleine cité qui n'encourage pas l'amélioration de la santé publique et la qualité de vie du citoyen, partant que la loi responsabilise les communes dans la gestion, l'organisation et la collecte des ordures. En corollaire, cette déplorable image de dégradation du cadre de vie, qui porte atteinte à la nature et aux hommes, révèle le déphasage entre le discours officiel des plus hautes autorités, dont l'action et les efforts consentis pour l'amélioration de l'environnement et la prise en charge efficace de l'hygiène publique s'annihilent face au laisser-aller au niveau local.