Nouria Benghebrit a fait remarquer la mobilisation de quelques retraités aux côtés des enseignants remplaçants. Au moment où la protestation fait rage dans son secteur, Nouria Benghebrit assure que son département fera le nécessaire pour faire rattraper aux élèves le retard accusé dans les cours. «Toutes les ressources disponibles seront mobilisées pour rattraper le retard accusé dans les enseignements», a-t-elle indiqué. Elle a souligné que toutes les mesures ont été prises afin de veiller à remédier au sérieux retard accusé depuis que le Cnapeste a décidé d'entamer sa grève illimitée. Cela passera, préciset-elle, par «la régulation des programmes en fonction du temps perdu». En ce qui concerne les remplacements, Nouria Benghebrit a fait remarquer la mobilisation de quelques retraités aux côtés des enseignants remplaçants. Par ailleurs, ces dispositions impliquent «la mise en oeuvre de la plate-forme de l'Onefd», sur laquelle il est possible de trouver de nombreux cours ainsi que divers exercices. Pour l'une des wilayas les plus touchées par la grève, à savoir Blida, des mesures supplémentaires ont été prises pour rattraper le retard. Il s'agit, pour les élèves, en plus d'accéder à l'espace numérique leur permettant de trouver les cours, de bénéficier de cours de soutien de la part d'enseignants dans les établissements scolaires. Par ailleurs, à partir de cette semaine, «la direction de l'éducation procédera à la distribution de supports sur CD contenant des cours au profit de tous les élèves», a indiqué un communiqué des services de la wilaya. Ces mesures, précise-t-on, interviennent suite au recrutement d'enseignants «disposant de compétences à même de les rendre aptes à assumer cette mission, étant inscrits sur la liste de réserve pour le concours de recrutement des enseignants pour l'année 2017, au nombre de 469 ayant été pris en charge sur le plan financier avec le budget de la wilaya». Le ministère de l'Education nationale a encore rassuré sur le niveau d'instruction des enseignants vacataires, affirmant que leur formation est supervisée par des inspecteurs. Il faut rappeler que depuis peu, les élèves en classes d'examen se rassemblent tous les jours pour appeler leurs enseignants à reprendre les cours, s'opposant à l'idée du remplacement de leurs professeurs par des vacataires. Pour sa part, Nouria Benghebrit avait annoncé la radiation de plus de 500 enseignants en grève et avertit que la procédure de licenciement ne va pas s'arrêter là et risque de toucher plus de grévistes. De son côté, le Cnapetse a affirmé encore une fois ne pas céder aux pressions de la tutelle. Le coordinateur de ce syndicat a exprimé via un communiqué son regret quant à la persistance du ministère de l'Education nationale à ignorer ses appels au dialogue. Il en appelle de ce fait, au président de la République à «trancher la question». La même source a d'autre part souligné «la mauvaise volonté des représentants de la tutelle quant à un dialogue sérieux», et ce, «après avoir noté le refus à peine voilé du ministère quant à l'initiative lancée par des représentants de la justice et des personnalités religieuses», argumentant que cela se traduit par le fait d'imposer la suspension de la grève comme seule condition préalable au débat. Par conséquent, le Cnapeste a encore souligné que «la tutelle poursuit sa politique de fuite en avant au lieu de se poser en urgence autour d'une table afin de discuter sérieusement des revendications portées». Le conseil extraordinaire du Cnapeste devra en principe se réunir au cours de cette journée afin de décider des suites de son action. Le département de Nouria Benghebrit continue d'insister sur le caractère illégal de ce débrayage et juge que tous les enseignants grévistes sont dans une stature «hors la loi».