Dans ce court entretien, le recteur de l'université d'Alger revient sur les deux premiers jours de l'inscription des étudiants. L'Expression: Comment se déroule l'opération d'inscription universitaire définitive en cette deuxième journée? Tahar Hadjar: Comme vous avez constaté, l'opération se déroule dans les meilleures conditions possibles. Nous avons mis à la disposition des nouveaux bacheliers tous les moyens nécessaires pour que leur inscription se passe dans de bonnes conditions. Des salles d'inscription, des bureaux, des cellules d'information, des bureaux pour les photocopies et la légalisation des documents administratifs, ont été mis à leur disposition. Cela, sans oublier que la bibliothèque a été réquisitionnée pour les recours. A propos des recours justement, on a avancé un chiffre de 1500 recours pour les deux premières journées. Comment expliquez-vous ce «phénomène»? Premièrement nous n'avons pas reçu autant de recours. En fait ce que vous qualifiez de recours, sont en réalité des demandes de réorientation. Réellement nous n'avons enregistré qu'une cinquantaine de recours, dont 42 cas ont été acceptés, et le reste sont, comme je viens de le préciser, des demandes de réorientation. Il faut savoir distinguer entre les deux choses. Le recours ne se fait que dans deux cas. Le premier, lorsque l'étudiant est orienté vers un choix zéro. Cela veut dire que l'orientation décidée pour l'étudiant ne figure pas sur sa fiche de voeux. Le second cas, relève d'une erreur de l'administration. Je tiens à préciser à nos enfants ainsi qu'à leurs parents, qu'une démarche de la part d'un étudiant mécontent d'une orientation qui figure parmi la dizaine de choix qu'il a lui même choisis, ne peut être considérée comme un recours, mais plutôt comme une demande de réorientation. Alors, quel est le sort réservé aux 1500 nouveaux bacheliers? Là aussi, il y a deux cas. Une demande de réorientation vers l'un des instituts de l'université d'Alger est traitée en temps réel et le résultat sera connu à la fin de la journée Par contre, si l'étudiant formule le voeu d'une inscription définitive dans une autre université, cela prendra bien entendu plus de temps. On a constaté qu'un grand nombre d'étudiants sont orientés vers les filières économiques. A quoi est dû ce «choix»? Je rappelle que la procédure de l'orientation se fait sur la base de trois paramètres, à savoir le choix de l'étudiant, la moyenne obtenue et celle exigée pour y accéder, et enfin la capacité d'accueil des instituts, c'est-à-dire le nombre de places pédagogiques disponibles. Car, on travaille selon le système d'offre et de demande. Quant à l'orientation vers les filières économiques, elle peut être expliquée par le fait que cette faculté possède une grande capacité d'accueil avec un encadrement suffisant. Et ce en plus de la grande demande des étudiants pour ces filières.