L'Algérie de demain devra être plus forte que celle d'aujourd'hui Le pays s'est engagé dans un processus de développement qui n'aurait pas été au rendez-vous, s'il n'avait pas été appuyé par une politique qui a promu la sécurité et la paix. «Grâce à la concorde et à la réconciliation nationale ainsi qu'aux sacrifices et à la détermination de notre vaillante Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l'Armée de Libération nationale (ALN), la sécurité est désormais assurée et garantie à travers l'ensemble du territoire national, malgré un environnement inquiétant et menaçant en raison des crises et des conflits qui secouent les pays voisins», a affirmé le président de la République dans son message à l'occasion de la Journée du Chahid. Lu en son nom par le ministre des Moudjahidine, le message présidentiel a donc souligné le précieux acquis de l'Algérie, obtenu au prix d'un long et difficile processus de réconciliation entre les Algériens, associé à la lutte sans merci contre le terrorisme. Premier point sur la liste des promesses électorales de son premier mandat à la tête du pays, le retour à la paix civile se devait d'être total et global pour permettre au pays de renouer avec la stabilité politique et croissance économique. Ce sont deux résultats directs d'un processus mené, faut-il le rappeler, d'une main de maître, au sens où le pays a réussi la gageure de remporter sa guerre contre le terrorisme, sans tomber dans les abysses d'une vendetta meurtrière. Les Algériens ont parfaitement compris le voeu du président qui devient aujourd'hui réalité, malgré un contexte des plus compliqués au double plan économique et sécuritaire. Et c'est fort de cette réconciliation nationale que le pays s'est engagé dans un processus de développement qui n'aurait pas été au rendez-vous, s'il n'avait pas été appuyé par une politique qui a promu la sécurité et la paix, en allant les chercher dans l'âme du peuple algérien. Le pays a, cependant, souligné le chef de l'Etat, «a certes accompli de nombreuses réalisations dans les domaines économique, social et culturel, mais beaucoup reste à faire pour rattraper le retard et apporter la joie et le bien-être aux citoyens et citoyennes». C'est dire que le président veut rester serein et ne pas tomber dans l'autosatisfaction béate. Il faut quand même reconnaître les grandes avancées du pays dans l'ensemble des domaines. Mais, retient le président dans son message, «l'édification est une lutte perpétuelle, une lutte inscrite parmi les objectifs post- indépendance dans la Déclaration du 1er Novembre». En d'autres termes, la construction d'une nation ne peut être l'oeuvre d'une génération spontanée. Les rédacteurs de la Déclaration du 1er Novembre n'imaginaient pas un pays paradisiaque quelques années après l'indépendance. Et le chef de l'Etat d'interpeller les jeunes pour qu'ils s'inspirent, «en cette journée mémorable et face aux dangers qui guettent notre pays, des idéaux du chahid pour poursuivre la construction de l'Algérie digne et fière, celle pour laquelle se sont sacrifiés un million et demi de chahids». L'Algérie de demain devra être plus forte que celle d'aujourd'hui, grâce à la fidélité aux martyrs. «Les jeunes de notre chère patrie ont prouvé à travers l'histoire, leur détermination à rester unis et rien ne pourra entamer leur démarche car leur volonté inébranlable qui leur a permis d'accomplir des miracles, demeurera la force inspiratrice héritée des vaillants chouhada qui ont donné les plus beaux exemples d'héroïsme et de bravoure à travers l'histoire», a écrit le président de la République dans son message. Ce bel exemple d'amour de la patrie a été le moteur de la première génération de l'indépendance et devra l'être également pour toutes celles à venir. Pour le président de la République, si la Journée du Chahid doit avoir un sens, ce ne sera pas celui de «nous contenter de célébrer la Journée nationale du Chahid, mais montrer clairement notre fierté quant au legs précieux de nos chouhada et de nos moudjahidine». Une fierté qui doit accompagner tous les Algériens qui porteront leur révolution et le million et demi de martyrs comme «un legs qui nous prémunit et nous protège dans un monde dont nous connaissons les défis», a affirmé le chef de l'Etat dans son message. Ainsi, et au-delà de toute lecture politique étroite, le président Bouteflika a souligné les importants acquis déjà engrangés par la société, offrant aux enfants d'Algérie la possibilité de se rapprocher des idéaux de Novembre. Il devront, pour se faire, «préserver les acquis dans le cadre de la paix et de la réconciliation nationale en vue d'instaurer la confiance et consolider l'unité et la cohésion nationales», conseille le chef de l'Etat.