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Le dialogue de la "dernière chance"
CRISE POLITIQUE AU TOGO
Publié dans L'Expression le 20 - 02 - 2018

Après six mois de crise politique au Togo, le dialogue de la «dernière chance» devait s'ouvrir hier entre pouvoir et opposition, suscitant un mélange d'espoir et d'incrédulité dans ce petit pays ouest-africain.
«C'est le dialogue de la dernière chance. L'opposition et le pouvoir ont intérêt à tout faire pour sortir définitivement ce pays de cette situation d'instabilité», explique Joël Afandjigan, commerçant à Lomé. «Chaque camp doit mettre un peu d'eau dans son vin». Pouvoir et opposition ont enfin décidé de se réunir autour de la même table, alors que le président Faure Gnassingbé, actuellement à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), fait face depuis cinq mois à une très forte contestation populaire.
Quasiment chaque semaine, des marches pour demander sa démission et la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes. Edoh Klavissou, conducteur de taxi-moto, n'attend rien du dialogue. «Le parti Unir (Union pour la République, au pouvoir) va encore rouler l'opposition dans la farine. Ils vont encore discuter et signer un autre accord, qui ne sera pas respecté par le gouvernement. C'est la même chose et cela nous fatigue. Nous avons trop dialogué dans ce pays», dit-il. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les Togolais sceptiques, qui critiquent la tenue d'un «énième dialogue» au Togo, gouverné depuis plus de 50 ans par la même famille. Faure Gnassingbé a succédé en 2005 avec le soutien de l'armée à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé sans partage le pays pendant 38 ans. Il a été réélu au terme de scrutins contestés par l'opposition en 2010 et en 2015.
Depuis l'avènement du multipartisme au début des années 90, une quinzaine de dialogues et de pourparlers se sont tenus à Lomé, sans jamais déboucher ni sur une alternance politique ni sur un changement majeur. La réforme des mandats présidentiels et du mode de scrutin, déjà prévue par l'Accord politique global (APG) de 2006, n'a jamais vu le jour, alors qu'elle devait permettre d'apaiser un pays exaspéré par les violences (près de 500 morts selon l'ONU) ayant suivi l'élection de M. Gnassingbé. L'ONU, l'Union européenne et les ambassades d'Allemagne, de France et des Etats-Unis à Lomé ont «salué» la semaine dernière la tenue de ce dialogue, encourageant «les acteurs politiques togolais à travailler de bonne foi pour aboutir à un consensus». Le président ghanéen Nana Akufo-Addo, l'un des médiateurs de cette crise, devait accompagner l'ouverture des discussions hier. Toutefois, après quatre jours de travaux préparatoires réunissant des représentants du gouvernement, du parti au pouvoir et de l'opposition, assez peu d'informations ont filtré sur ce dialogue qui devrait durer une dizaine de jours. L'ordre du jour, dévoilé dimanche soir lors d'une déclaration à la presse, abordera un large éventail de préoccupations, dont le «rétablissement de la Constitution de 1992» (qui prévoyait un maximum de deux mandats présidentiels), la «transition» politique au Togo et les «réformes électorales». L'entourage de Faure Gnassingbé a toutefois répété ces dernières semaines dans la presse locale qu'il ne serait «pas question» de discuter du départ immédiat du chef de l'Etat ni d'un engagement de sa part à quitter le pouvoir. Chacune des deux parties, c'est-à-dire la coalition de 14 partis d'opposition et le parti au pouvoir Unir, sera représentée par «sept délégués». La participation du gouvernement devrait par ailleurs être discutée durant le dialogue. «Ce qui nous impressionne, c'est la bonne volonté des deux parties et l'enthousiasme qu'elles manifestent, afin de trouver une solution durable à la crise», a déclaré samedi soir à des journalistes le porte-parole de la délégation ghanéenne, Daniel Osei.
A propos du rôle du Ghana, il a précisé qu'il s'agissait davantage d'une «facilitation» que d'une «médiation», les chefs d'Etat de la Cédéao ayant décidé «que la crise trouverait sa solution à travers un dialogue entre Togolais».


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