Le projet de charte prévoit des mesures concrètes pour faire cesser l'effusion de sang et rétablir la paix en Algérie. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a dans son discours prononcé, hier, devant les cadres de la nation tracé les grandes lignes du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans son intervention, le chef de l'Etat a tenu à lever le voile sur son projet portant réconciliation nationale, sujet, depuis son annonce, à toutes les spéculations. Auparavant, le chef de l'Etat a tenu à rendre un vibrant hommage aux éléments des forces de sécurité et à leur tête l'Armée nationale populaire pour avoir su repousser l'hydre terroriste. * Extinction des poursuites judiciaires pour tous ceux (...) qui ont déjà mis fin à leurs activités armées et se sont rendues aux autorités (...). * Abandon des poursuites judiciaires con-tre les personnes recherchées en Algérie et à l'étranger ou condamnées par contumace qui décideront de se présenter volontairement devant les autorités (...). * Grâce pour les personnes condamnées ou détenues pour des actes de terrorisme autres que les massacres collectifs, les viols et les attentats à l'explosif dans les lieux publics. * Commutations et remises de peine pour tous les autres individus condamnés définitivement, détenus ou recherchés pour actes terroristes, non concernés par les mesures de grâce et d'extinction de poursuites énoncées ci-dessus. * Le projet de charte prévoit l'interdiction de tout exercice d'une activité politique, sous quelque forme que ce soit, aux responsables de cette instrumentalisation de notre religion. * Interdiction de toute activité politique à quiconque ayant une part de responsabilité dans la conception et dans la mise en oeuvre de la politique prônant le pseudo «djihad» contre la nation et les institutions de la République. * L'Etat se substituera en responsabilité pour le sort de toutes les personnes disparues dans le contexte de la tragédie nationale. * L'Etat prendra toutes les mesures appropriées pour permettre aux ayants droit des personnes disparues de transcender cette terrible épreuve dans la dignité. * Les personnes disparues seront considérées comme victimes de la tragédie nationale et leurs ayants droit auront droit à réparation.