L'obtention du visa d'entrée en Algérie est simplifiée. Tout touriste étranger peut, en passant par des agences de tourisme et de voyages, obtenir le visa en 48 heures. Les lois régissant l'investissement dans le domaine du tourisme ne sont pas en phase avec la volonté de l'Etat. La démarche du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Hacène Mermouri, portant installation d'un groupe de travail, afin de rechercher les voies et les moyens, ainsi que les mesures incitatives susceptibles de booster ce secteur, le fait ressortir clairement. Le ministre, qui s'exprimait avant-hier lors d'un point de presse, a indiqué que les avantages prévus par l'Etat en faveur des investisseurs ne sont pas mis en valeur par les lois actuelles. Parlant de ces avantages, Hacène Mermouri a cité dans la foulée, notamment la disponibilité du foncier, la protection des zones d'extension touristique (ZET), l'accélération de la mise en oeuvre des plans d'aménagement de ces zones et le renforcement des projets touristiques dans les différentes régions du pays. S'attardant sur les zones d'extension touristique, le ministre du Tourisme a fait part de l'existence de 225 ZET en Algérie. «Ces zones doivent profiter aux investisseurs locaux et à ceux issus de la communauté algérienne établie à l'étranger», a estimé le ministre. Les investisseurs issus de la communauté algérienne établie à l'étranger sont doublement les bienvenus, a laissé entendre le ministre. «Ces derniers disposent d'un savoir-faire et d'une expérience dans le domaine», a-t-il estimé. Avant de passer en revue les nombreuses facilitations que l'Algérie accorde à ces derniers. Il a cité dans ce sens, particulièrement la facilitation de l'obtention des agréments auprès du ministère et l'assouplissement des procédures d'octroi de crédits bancaires. Ce bouquet de facilités n' a pas eu toutefois, pour le moment l'effet escompté sur la réalisation du développement durable hors hydrocarbures. «Le secteur du tourisme ne contribue, pour l'heure au produit intérieur brut PIB qu'a raison de 1,5%, soit 330 millions de dollars», s'est-t-il désolé, ajoutant qu'avec ce montant l'Algérie arrive très loin derrière les pays voisins, en l'occurrence la Tunisie et le Maroc. Les atouts dont dispose l'Algérie peuvent permettre à cette dernière, estime le ministre, d'atteindre très facilement l'objectif de 10 millions de touristes et un taux de 5% de contribution au PIB durant les deux prochaines années. Le gouvernement, qui mise tant sur le secteur du tourisme a débloqué, fera remarquer Hacène Mermouri, des enveloppes financières conséquentes. La modernisation et la réhabilitation des établissements hôteliers publics ont eu la part du lion de ce programme. En effet, 66 hôtels publics et complexes touristiques ont bénéficié d'une opération de réhabilitation. «La réception de ces derniers va avoir lieu avant la fin de l'année en cours», a-t-il souligné. Pour le premier responsable du secteur du tourisme, la réalisation et la réhabilitation des infrastructures hôtelières ne sont pas une fin en soi. «La nécessité d'améliorer les prestations au sein de ces hôtels est le pari qui doit être gagné en premier», a-t-il signifié. Pour ce faire, Hacène Mermouri a souligné le renforcement de la formation continue qui sera son cheval de bataille. Et de souligner que son département a signé des conventions avec à la fois le ministère de l'Enseignement supérieur et le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. «L'Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration (Eshra) de Aïn Bénian est une référence, en termes de formation des cadres dans le domaine touristique suivant les normes internationales en vigueur», a estimé Mermouri, indiquant qu'une école similaire va ouvrir très prochainement ses portes à Oran. Concernant la vulgarisation de la destination Algérie, le ministre a appelé les agences de tourisme et de voyages à promouvoir l'image de l'Algérie, en faisant connaître la diversité et la richesse de ses atouts touristiques. «L'adaptation des prestations, à la demande et à l'usage des moyens des technologies de l'information et de la communication pour capter les touristes, sont les gages de la réussite», a précisé Hacène Mermouri, en appelant les gérants desdites agences à s'intéresser dans un premier temps aux membres de la communauté algérienne établie à l'étranger. Pour ce qui est du tourisme saharien, le ministre a rappelé la grande importance de cette destination, eu égard à la richesse culturelle, civilisationnelle, religieuse, écologique et patrimoniale du Sud.