L'Iran acceptera de «parler de ses missiles» si «les Etats-Unis et les pays européens détruisent leurs armes nucléaires et leurs missiles longue portée», a déclaré hier, Massoud Jazayeri, porte-parole de l'état-major des forces armées iraniennes. «Ce que les Américains disent, par désespoir, pour limiter le programme balistique de l'Iran est un rêve inaccessible», a ajouté M. Jazayeri, cité par l'agence Irna. «C'est le résultat de leurs échecs et leurs défaites dans la région», a-t-il encore affirmé. «La condition pour négocier sur nos missiles est la destruction des armes nucléaires et des missiles de longue portée des Etats-Unis et de l'Europe», a-t-il ajouté, cité par l'agence Irna. Le président américain Donald Trump a menacé en janvier de se retirer de l'accord nucléaire conclu entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 en 2015 si Téhéran refuse de limiter son programme balistique. Les gouvernements européens tentent de sauver l'accord nucléaire, tout en critiquant le programme balistique de l'Iran et son influence grandissante dans la région. Les gouvernements européens tentent d'adoucir la position de M. Trump dans le but de sauver l'accord nucléaire, tout en critiquant le programme balistique de l'Iran ainsi que l'influence grandissante iranienne dans la région. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, attendu demain à Téhéran, a déclaré fin janvier que l'Iran devait «coopérer» sur son programme balistique et ses activités dans la région, qualifiées d' «hégémoniques», s'il «veut revenir dans le concert des Nations». Ali Akbar Velayati, conseiller pour les affaires internationales du guide suprême iranien Ali Khamenei, qui a le dernier mot dans les grandes affaires du pays, a critiqué hier la position de la France, selon l'agence Isna. «Le programme défensif de l'Iran ne concerne pas les autres pays, notamment la France, pour qu'ils viennent nous dire quels types de missiles nous pouvons avoir. Est-ce que nous disons à la France comment elle doit se défendre»? a-t-il demandé. «L'Iran ne permet à personne de s'ingérer dans ses affaires (notamment) nos missiles ou les autres armes classiques (...) Si la visite de Le Drian vise à renforcer nos relations, cela vaut mieux de ne pas prendre des positions négatives», a-t-il ajouté. Début février, le président iranien Hassan Rohani a affirmé que son pays ne négocierait «avec personne» sur ses capacités militaires, en particulier sur ses missiles balistiques. «Les missiles iraniens n'ont jamais été offensifs et ne le seront pas. Ils sont défensifs et ne sont pas destinés à des armes de destruction massive car, de toute façon, nous ne possédons pas de telles armes», qui sont «immorales et contraires à la religion», a-t-il ajouté.