Une occasion inouïe pour les opérateurs économiques de faire connaître leurs produits qui ont de fortes chances de gagner des parts dans le marché américain. En dépit des potentialités existantes, les exportations de l'Algérie vers les Etats-Unis d'Amérique en 2017 n'ont pas dépassé l'insignifiant million de dollars. Montant que comptent décupler de concert l'Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (Algex) et le Conseil d'affaires algéro-américain (Usabc). Un premier pas vient d'être franchi dans ce sens, hier. En effet Algex et l'Usabc ont organisé au siège de l'agence, une journée d' information sur «la semaine économique et culturelle de l'Algérie aux USA, prévue en septembre prochain, et où était convié à cette rencontre un nombre important d'opérateurs économiques nationaux très curieux d'en savoir plus sur cette journée rehaussée par la présence de Son Excellence l'ambassadeur des USA en Algérie, accompagné du représentant du service économique de l'Etat du Maryland, ainsi que du directeur national de la Chambre d'agriculture américaine. Le président du Conseil d'affaires algéro-américain Smaïl Chikhoune, qui a pris la parole après l'exposé, sur les volumes des échanges commerciaux entre l'Algérie et les USA,donné par le directeur général d'Algex, Chafik Chiti, a clairement indiqué aux participants que cette rencontre est d'un grand intérêt, «puisqu'elle a pour but de faciliter et de développer les flux commerciaux entre les deux pays», a-t-il précisé. Et d'ajouter dans ce sens: «Nous visons, à travers la semaine économique et culturelle, à créer une dynamique pour de nouvelles opportunités d'exportation et de partenariat entre les entreprises algériennes et américaines. Le président de l'Usabc a, par ailleurs, encouragé les opérateurs à participer au rendez -vous de septembre prochain car pour ce dernier, «c'est une occasion inouïe qui vous est présentée pour faire connaître vos produits qui ont de fortes chances de gagner des parts de marché américain». Ce dernier, allant même jusqu'à montrer de quelle manière y participer pour ceux qui n'en auront pas les moyens financiers. Il leur a en effet suggéré qu'au lieu de louer chacun un stand,de se regrouper et de désigner le représentant de cet espace. Et pour ceux qui seraient amenés à y participer, Chikhoune leur a demandé de déposer leurs demandes auprès de l'Algex le plus tôt possible. «Et cela pour qu'on puisse commencer d'ores et déjà à s'organiser dans cette perspective»,a-t-il expliqué. Interrogé sur les conditions d'entrée dans le marché américain, le président du Conseil d'affaires algéro-américain a précisé qu'une fois l'accord donné par l'administration américaine habilitée (Ufdi), «il ne nous restera plus que de prendre contact avec des grossistes ou de grands distributeurs des grandes surfaces pour, dans un premier temps, promouvoir vos produits et dans un second, les livrer à grande échelle». Et Chiti d'enchaîner dans ce sens: «Le gouvernement américain accorde des avantages aux pays désireux d'exporter vers les USA.» Et de rappeler dans ce cadre que l'Algérie est bénéficiaire depuis maintenant 12 ans du Système américain généralisé de préférence (US Generalized System of Preferences GSP) permettant aux pays en développement d'exporter vers les USA sans s'acquitter des droits de douane et des taxes. «Dès lors que la liste des produits exonérés va passer de 3 500 à 4 000 produits, il y a tout lieu de vous pencher plus sérieusement sur l'idée d'exporter vers les USA», a lancé le patron d'Algex. Et de faire savoir dans ce sens que «l'Algérie n'exporte vers les USA que les dattes et certains gaz rares. A cet effet, le pays se retrouve à la 54e place des pays bénéficiaires de ce système préférentiel, alors que nos voisins tunisiens sont 13es avec des exportations qui atteignent les 114 millions de dollars. Toujours selon Chiti, «certes tous les produits ne bénéficient évidemment pas de ces avantages. Il s'agit, entre autres, de produits manufacturés, des intrants, des bijoux, de certains produits agricoles et de la pêche, des tapis et de nombreux types de produits chimiques et des minéraux. Néanmoins, la gamme est assez large pour pouvoir placer des produits nationaux sur le marché américain, d'autant plus que Washington importe, dans le cadre de ce système, pour plus de 18 milliards de dollars».Soulignons enfin que le représentant du service économique de l'Etat du Maryland qui, lui aussi, a pris la parole, n' a pas caché qu'il était avide de faire connaître au consommateur une plus large gamme de produits algériens notamment les smartphones et les téléviseurs. Et de finir par avouer que «jusqu'ici nos consommateurs ne connaissent que votre fameux couscous et quelques autres produits maraîchers, et bien sûr vos délicieuses dattes»!