Le gouvernement opte pour «la rationalisation des importations de biens et services» Il est prévu également «la mise en route de nouvelles approches en matière de subventions à partir de 2019». Le gouvernement prévoit différentes mesures et actions en vue de rétablir les équilibres de la Trésorerie de l'Etat et de la balance des paiements et limiter l'érosion des réserves de changes. D'après le décret exécutif paru dans le dernier Journal officiel, «le gouvernement procédera en 2018 à la réalisation d'un recensement national des revenus des ménages...». Par la suite, il est prévu l'abandon progressif des subventions globales à partir de 2019. «Une mise en route graduelle, à partir de 2019, d'une nouvelle approche en matière de subventions directes et indirectes de l'Etat au profit des ménages», selon la même source. Il sera aussi question de renforcement des dispositions réglementaires relatives aux dépenses d'équipement de l'Etat. Parallèlement, il y aura «la rationalisation accrue», durant les prochaines années, de la politique de recrutement dans la fonction publique et la mise en oeuvre de la législation en matière de retraites». Toutefois, la question qui se pose est: «Le gouvernement peut-il jouer ce numéro d'équilibriste sans coup férir? Cette décision délicate sera difficile à mettre en oeuvre. Parmi ces mesures phares, figure, en matière de politique de logement, la réduction, dès 2018, du concours public à la réalisation des programmes de logements. Ce domaine sera ouvert à «une plus grande participation de la promotion immobilière privée». Pour limiter l'érosion des réserves de changes, le gouvernement opte pour «la rationalisation des importations de biens et services». Comment? A travers, peut-on lire «la mobilisation, dès 2018, de l'ensemble des ordonnateurs de la commande publique à l'effet d'accorder la priorité à la production locale de biens et de services». Outre l'augmentation de l'offre domestique, il sera question de «la limitation des dépenses d'équipement public à forte intensité d'importations». La lutte contre la surfacturation des importations en développant l'échange d'informations avec les administrations fiscales et douanières des pays d'origine sont d'autres mesures arrêtées par le gouvernement dans ce sens. Au titre des réformes structurelles financières, on cite «la réforme de la finance et de la fiscalité locales, à travers la mise en place, en 2019, d'un cadre législatif pour une politique de fiscalité locale». Pour drainer l'argent de l'informel, le gouvernement préconise «une diversification de l'offre de financement et une dynamisation du marché du crédit, à travers, notamment le développement de la finance islamique sous l'angle des produits bancaires, d'assurance et d'obligations». Il compte aussi s'appuyer sur «le déploiement et la démultiplication des activités de leasing et le capital risque, notamment pour accompagner la PME- PMI dans son développement et son émergence». Dans le cadre du renforcement de la décentralisation, le gouvernement prévoie «la révision, en 2018, du code communal et de wilaya». Et «la réalisation, d'un audit de l'ensemble des décisions relevant actuellement des administrations centrales et qui pourraient être transférées aux collectivités territoriales». Le gouvernement compte mener «une rationalisation du marché du travail, y compris en ce qui concerne les mécanismes d'assurance chômage». Et «le développement des agences de placement et d'intérim»? La rationalisation de la dépense publique dans les domaines de la protection sociale et de la politique de santé, à travers, notamment la promulgation, en 2018, d'une nouvelle loi sur la santé, est aussi prévue. La réforme des caisses de retraite et de sécurité sociale, après leur audit, en vue de rétablir leurs équilibres financiers et assurer leur pérennité, est une action au menu de l'année 2018. Amélioration du climat des affaires et de l'attractivité de la destination Algérie pour les IDE, à travers notamment la création, en 2018, d'un comité consultatif national chargé de ce dossier, associant les représentants des opérateurs économiques des différents secteurs de l'économie nationale ainsi que les représentants des administrations concernées.