Pour les autres partis, les choses ne sont plus au stade de la confirmation de leur participation. Le débat autour de la tenue, le 24 novembre prochain, des élections partielles en Kabylie réchauffe l'atmosphère locale déjà ravivée par la publication du décret présidentiel donnant un cachet officiel à la résolution gouvernementale. Même les partis les plus hostiles à cette démarche s'apprêtent à croiser le fer pour revivre l'ambiance électorale et s'embarquer dans la compétition, les rumeurs qui ont circulé auparavant annonçant «prématurément» la candidature du Front des forces socialistes se sont avérées de la «pure intox», disait Karim Tabbou, chargé de communication dans la maison FFS, contacté hier par l'Expression. Quoi qu'il en soit, le virage est décisif pour le parti d'Aït Ahmed qui, selon toute vraisemblance, n'aura d'autre choix que de s'agripper au train afin de préserver son poids sur l'échiquier politique de la région. Se gardant de divulguer avant l'heure l'alternative de son parti, Karim Tabbou fera mine d'un désappointé quant aux on-dit faisant état d'une candidature confirmée du plus vieux parti de l'opposition. Les conseils fédéraux du FFS débattront cette question avant sa remise au conseil national extraordinaire, convoqué pour ce jeudi 8 septembre. «Le FFS a ses structures et organes qui se prononceront en toute souveraineté sur l'option du parti», déclare Tabbou. Une façon de mettre un point final au bruit qui court et qui s'est répandu comme une traînée de poudre ces derniers jours. Prévision logique ou opinion irraisonnée? L'essentiel est que la confirmation soit rendue ce jeudi. Un énoncé qui devra sanctionner l'entrevue qui d'ores et déjà commence à faire du tapage, mais aussi stopper les «spéculations hasardeuses» qui ne semblent pas jouer sur la fluctuation de la décision de participation. «Notre décision sera souveraine», répéta le responsable de la communication au sein du FFS qui, s'adressant indirectement aux «polémistes», précisera que «rien n'empêchera le FFS de décider sa participation ou de boycotter». Il a démenti sur sa lancée l'information selon laquelle des personnes au nom du FFS ont déjà retiré des listes électorales, se déclarant ainsi postulants. Plus explicite, notre interlocuteur qui semple être surpris par la nouvelle, expliqua que le parti d'Aït Ahmed «n'a en aucun moment donné instruction pour le dépôt des candidatures». Pourtant des voix de plus en plus insistantes affirment que la tendance lourde est à la participation du Front des forces socialistes. Au train où vont les choses, l'on prévoit dès maintenant un «oui» aux élections qui devront se tenir le 24 novembre, en référence au décret publié il y a quelques jours dans le Journal officiel. L'on va encore plus loin pour dire que le parti d'Aït Ahmed qui a tourné le dos aux précédentes élections législatives n'aura plus le droit à la faute pour garder sa place sur le terrain. Pour les autres formations politiques, les choses ne sont plus au stade de la confirmation de leur participation, même pour le RCD qui s'est déclaré auparavant prêt à s'associer avec le FFS pour tenter de déjouer le prochain rendez-vous électoral. La formation de Saïd Sadi s'est déjà présentée pour le retrait des listes électorales. Les deux partis les plus ancrés dans la région ne veulent pas, paraît-il, jouer la carte du risque maximum, en décidant de boycotter les prochaines élections partielles revendiquées, rappelons-le, à cor et à cri par les archs. Les partis de l'Alliance présidentielle ainsi que la formation d'El Islah et de l'Entente nationale sont également en lice. En revanche, aucun candidat libre ne s'est présenté, du moins pour l'heure, pour confirmation de candidature auprès des instances locales chargées d'étudier les listes de candidature. Peut-on s'attendre à la participation des délégués du mouvement citoyen de Kabylie en tant que candidats libres? Le débat n'est pas encore clos au sein des structures des archs. Faut-il préciser que des réunions marathon ont lieu au niveau de toutes les coordinations pour débattre de cette question, confirme-t-on de sources crédibles. Certains représentants des archs ont émis le voeu de faire partie des candidats en lice en donnant comme prétexte l'importance de formaliser le mouvement citoyen en tenant les commandes au niveau local. En tout cas, cette option déchaîne les passions en plus du risque de faire éclater au grand jour un antagonisme entre les délégués favorables à la participation et ceux qui se raccrochent toujours au «code d'honneur du mouvement». Il n'est pas exclu non plus, selon d'autres lectures, de voir figurer parmi les candidats du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) des noms de délégués des archs non-dialoguistes. Au-delà de toute polémique, les choses se manifesteront plus clairement avant le 5 octobre, dernier délai fixé pour le dépôt des candidatures. En attendant les archs, le FFS se positionnera ce jeudi.