la voix de l'Afrique doit résonner avec la mise en oeuvre efficace de projets de dimension continentale En janvier dernier, lors d'un événement historique qui s'est tenu à Addis-Abeba, en Ethiopie, à l'occasion du Sommet de l'Union africaine (UA), la Commission de l'UA a lancé le Marché unique africain du transport aérien (Saatm ou Single african air transport market). Le Saatm est le premier projet phare de l'Agenda 2063 de l'UA et vise à créer un marché unique et unifié du transport aérien en Afrique, à libéraliser l'aviation civile sur le continent et à faire avancer le programme d'intégration économique de l'Afrique. Mais il n'est pas le seul. Plusieurs autres projets vont suivre dont celui de la Zone de libre-échange africaine qui sera acté aujourd'hui par les chefs d'Etat du continent. En fait, d'ici 2063, les pays africains ambitionnent d'être parmi les plus performants, en termes de mesures de la qualité de vie dans le monde grâce à des stratégies de croissance inclusive, la création d'emplois, l'augmentation de la production agricole, des investissements dans la science, la technologie, la recherche et l'innovation, ainsi que la fourniture de services de base. A cet égard, la présidente du Conseil des représentants permanents de l'UA (CRP) a indiqué, lors de la réunion de cette institution, en préparation au sommet de Kigali, que la mise en place de la Zone de libre-échange constitue une «priorité essentielle» pour l'Organisation panafricaine. Il s'agit, a-t-elle expliqué, cité par l'APS, d'un «projet phare»de l'Agenda 2063 visant à «assurer l'intégration, la paix et la prospérité» du continent. De son côté, le commissaire de l'UA en charge du Commerce et de l'Industrie, Albert Muchanga, a estimé que «l'industrie naissante africaine et sa classe moyenne vont bénéficier de l'élimination progressive des droits de douane entre membres de la Zone de libre- échange», faisant observer que «seulement 16% du commerce des pays africains s'effectuent actuellement avec d'autres pays du continent» et que «si nous enlevons les droits de douane d'ici 2022, le niveau du commerce intra-africain aura augmenté du 60%, ce qui est très significatif». Il a émis le souhait de voir chaque pays membre de l'Union africaine adhérer à la zone de libre-échange continentale. Abondant dans le même sens, le vice-président de la Commission de l'UA, Quartey Kwesi, a qualifié de «fort symbolisme politique» ce sommet extraordinaire avec une Afrique qui «prend en main ses propres affaires». Selon lui, «la voix de l'Afrique doit résonner avec la mise en oeuvre efficace de projets de dimension continentale qui contribuent au développement du continent, notamment par la consolidation de son intégration et de son unité».