La relève des hydrocarbures dont l'épuisement est inéluctable doit être préparée. L'idée de développer l'hydrogène comme source alternative d'énergie mûrit de plus en plus chez les spécialistes algériens intéressés par les énergies renouvelables. Elle est perçue comme un projet à court terme, puisque ces véhicules sont supposés être introduits en Algérie dès 2010. Une unité de recherche entièrement algérienne existe déjà et travaille pour un programme ambitieux déjà contenu dans le protocole de Kyoto (relatif à la protection de la planète) que notre pays a déjà ratifié, mais dont les directives sont contenues dans la Déclaration d'Alger sur l'hydrogène (21 juin 2005). Selon ces experts, l'Algérie possède déjà toutes les chances de mener à bien le projet Hydrogène, ressource énergétique de demain. Ils entendent, dans un premier temps, exploiter l'hydrogène produit par les usines, avant de se tourner vers les autres sources naturelles dont l'énergie solaire, et passer ainsi à la production massive de l'hydrogène. Bien que nos savants se plaignent du peu de moyens investis par les autorités politiques dans ce projet scientifique à forte portée économique, ils attirent l'attention de ces dernières sur le fait que les pays les plus puissants de la planète passent déjà aux applications de l'hydrogène, c'est le cas des USA, de l'Allemagne et bien d'autres pays européens qui gardent jalousement la technologie de l'hydrogène, en attendant de la vendre au prix fort dans un avenir plus que proche. Sans nul doute, des programmes entiers y sont financés pour le développement de la recherche sur l'hydrogène. M.Mahmah, membre d'une équipe de scientifiques qui planche sur le projet, parle de travaux sur la pile à combustible, qui durent depuis trois ans; pour la production de l'hydrogène, il ne manque pas de rappeler que la source par excellence de cette denrée est sans nulle doute l'énergie solaire. «Pour la pile à combustible, toute une gamme intéressante existe et un banc d'essai dans l'optique de l'améliorer sera installé», explique-t-il. Ces chercheurs parlent de l'exportation de l'énergie solaire d'ici à 2007. «Nous maîtrisons la technologie» ajoutent- ils. Et à des quantités industrielles. Tout un réseau d'industries commence à s'échafauder à cette fin. Ces chercheurs s'échinent à sensibiliser les autorités politiques sur les perspectives d'avenir que donnent les énergies nouvelles. D'autant que le pétrole n'est pas une source d'énergie pérenne. En filigrane, ils mettent en avant des études de prospective pour prédire que des contraintes certaines sur les hydrocarbures se feront jour au cours de ce siècle. «Il est donc évident que l'alternative la plus salutaire est celle d'exploiter et de se tourner vers les énergies renouvelables». concluent-ils.