Le directeur général de l'investissement au ministère de l'industrie et de la promotion de l'investissement, Hamoud Benhamdine, a affirmé, mardi à Alger lors d'une réunion d'experts arabes sur l'hydrogène et l'avenir de l'énergie et du climat dans le monde arabe, que les pays arabes avaient les moyens financiers et humains pour le développement de nouvelles énergies renouvelables. M. Benhamdine a souligné que les pays arabes sont appelés à "développer la recherche dans le domaine de l'utilisation de l'hydrogène dans la production de l'énergie et des carburants et celui de l'industrie, à travers la création de centres de recherche et d'institutions spécialisées”. L'intérêt des Etats arabes pour l'encouragement du développement des énergies propres telles que l'hydrogène "doit reposer sur une véritable volonté de contribuer à trouver des solutions aux problèmes de l'environnement dont celui de l'effet de serre", a indiqué M. Benhamdine, citant les différentes utilisations de l'hydrogène notamment dans le domaine de l'énergie, de la métallurgie, de la médecine, du transport, de l'agriculture et des nouvelles technologies. Co-organisée par le ministère de l'industrie et de la promotion de l'investissement et l'Organisation arabe du développement industriel et de métallurgie (OADIM), la réunion vise à découvrir de nouveaux domaines de coopération entre les pays arabes dont certains ont commencé à investir dans la réalisation de centrales électriques fonctionnant à l'hydrogène et le développement de l'utilisation de l'hydrogène dans l'industrie, a dit le même responsable. Dans une déclaration à l'APS, le directeur du développement industriel à l'OADIM, Mohamed Houari, a indiqué que l'investissement dans le domaine de la production de l'électricité à partir de l'hydrogène dans le monde arabe "reste modeste", saluant les réalisations de certains pays comme l'Algérie, qui déploient des efforts considérables dans le domaine de la recherche scientifique pour le développement de cette nouvelle source d'énergie. Il a cité le projet de la ville "Masdar" des Emirats Arabes Unis, qui utilise l'énergie de l'électricité hydrogénée, réalisée en 2006 avec un investissement de 2 milliards de dollars. Après avoir souligné l'importance de cette réunion qui se tient sous le slogan "pour une énergie plus propre qui réduit les changements climatiques", M. Houari a souhaité que les participants puissent trouver des solutions susceptibles de réduire le coût de la production de l'énergie à l'hydrogène et d'optimiser sa rentabilité économique et commerciale par rapport aux autres sources d'énergie classiques. Qu'il soit liquide ou gazeux, l'hydrogène est présent dans tous les milieux naturels tels que la végétation ou les récoltes agricoles. Il peut être extrait des hydrocarbures (pétrole et gaz) et de l'eau douce et usée, selon les explications données lors de cette rencontre scientifique. Les travaux de la réunion qui a vu la présentation d'une communication sur l'avenir de la production, du transport et du stockage de l'hydrogène nucléaire, se poursuivront mercredi par une série de communications portant essentiellement sur la production, le transport et le stockage de l'hydrogène, outre des études sur la sécurité de l'utilisation de l'hydrogène en tant que source d'énergie d'avenir.