L'unanimité semble se dessiner autour de ce projet initié par le président de la République. L'Alliance présidentielle en conclave vendredi dernier a appelé le peuple algérien «à se réunir autour du projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale pour l'Algérie et l'avenir des générations». Dans un communiqué rendu public samedi, les membres de l'alliance composée du FLN, du RND et du MSP comptent mettre sur pied un large programme d'action, de mobilisation et de sensibilisation en direction des citoyens aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Le programme, indique le communiqué, est une contribution à «la réalisation d'un succès à la mesure de ce grand événement national aux plans de la participation et de l'adhésion au projet». A cet effet, une commission de coordination nationale est installée par l'alliance et une rencontre d'ores et déjà arrêtée pour cette semaine, dans le but de mettre sur pied le programme et proposer des mesures à même d'atteindre les objectifs assignés. Une autre séance procédurale sera par ailleurs, organisée pour lancer le programme à l'intérieur du pays et auprès de la communauté immigrée. Ainsi l'Alliance présidentielle, qui a toujours soutenu la démarche du chef de l'Etat, compte peser de tout son poids pour la réussite du rendez-vous du 29 septembre. D'ailleurs, au lendemain du discours du président de la République annonçant la date officielle du référendum sur le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, les trois partis de l'alliance, chacun de son côté, étaient unanimes à saluer la décision en soutenant la démarche. Plusieurs réunions des états-majors de ces formations politiques ont été, rappelle-t-on organisées le week-end dernier pour tracer la voie à suivre lors de la campagne électorale qui devrait être lancée quarante-cinq jours avant la date du scrutin. Par ailleurs, il faut souligner qu'après nombre de partis politiques qui ont apporté leur soutien au projet de réconciliation nationale, c'était au tour samedi dernier, des organisations nationales basées en Algérie et à l'étranger de se positionner par rapport à l'événement. En effet, dans un communiqué rendu public, l'Organisation nationale des victimes du terrorisme soutient que le discours du président de la République concernant le projet de charte dénote clairement une volonté de «prendre en charge les victimes du terrorisme, de préserver la mémoire de tous ceux qui ont été assassinés pour que l'Algérie reste debout et de rétablir les victimes dans leurs droits dans un climat de sécurité et de stabilité». L'organisation souligne également que son adhésion au projet se veut d'abord «un soutien à l'assainissement de la société des fléaux qui la gangrènent et une volonté de mettre fin à la "fitna" qui sévit entre les Algériens». Un avis soutenu par l'Organisation nationale des victimes du terrorisme qui appelle l'ensemble des Algériens à oeuvrer pour concrétiser la démarche du chef de l'Etat. «Il ne saurait y avoir d'issue à cette crise sans que les parties concernées ne renoncent à certaines de leurs convictions en faveur de l'intérêt général», soulignent pour leur part plusieurs autres organisations dans un communiqué signé conjointement. Les organisations en question ont qualifié de «pas important» le projet de réconciliation nationale et qui conduira vers un retour à la normale et ainsi «resserrer les rangs» et «panser les plaies du peuple algérien». Le même soutien est renouvelé par l'Association nationale des grandes invalides de la guerre de Libération nationale. «C'est un grand pas aux retombées bénéfiques pour le peuple algérien auquel elle ouvrira de larges perspectives d'un avenir prospère marqué par la sécurité, la stabilité, l'évolution, la justice et l'équité» estime cette association. A l'étranger, c'est la coordination des commissions de soutien au président de la République en France qui a exprimé son soutien inconditionnel au projet de réconciliation nationale en appelant à son tour le peuple algérien à voter le 29 septembre prochain en faveur de la démarche du chef de l'Etat.