Mahrez et ses partenaires très loin de leur niveau Ayant longtemps misé sur ce match amical contre la sélection de l'Iran pour tenter de redorer le blason de la sélection algérienne, le staff technique de l'EN, sous la conduite de Rabah Madjer, a complètement foiré et ce, sur tous les plans En effet, après une large victoire contre la modeste équipe de la Tanzanie, le coach des Verts s'est vite empressé de se vanter d'avoir réussi à relancer la sélection algérienne, en expliquant que celle-ci est sur le bon chemin. Trois jours plus tard, et face à une équipe iranienne, certes qualifiée au prochain Mondial russe, mais à leur portée, les capés de Madjer ont rendu une copie très moyenne et parfois même faible, compte tenu du rendement technico-tactique fourni par les siens. Face à un adversaire costaud, les Algériens semblaient complètement perdus, surtout en première période, jouant sans conviction et multipliant les bavures en défense et au milieu de terrain, alors qu'en attaque, la précipitation et le jeu hasardeux a caractérisé les offensives de Bounedjah et de ses compères. Au final, l'EN s'inclinera sur le score de 2-1 lors d'un match moyen qui servira certainement de bonne leçon pour les Mandi et ses partenaires, mais surtout pour le trio Madjer-Ighil-Menad pour vite corriger les lacunes et se remettre en cause. Certains observateurs remettent en cause le choix des joueurs sur le terrain, tandis que d'autres pensent que la défaillance est tactique. Enfin, d'autres analystes s'interrogent carrément sur l'apport de Rabah Madjer en tant que sélectionneur et son habilité à choisir les bons éléments et à bien les déployer sur le terrain avec rigueur et justesse, sans oublier la gestion du vestiaire qui reste un chapitre préjudiciable dans la réussite d'une sélection en particulier et d'un groupe en général. Lors de ces deux matchs amicaux, Madjer a fait confiance à son instinct et à ses adjoints pour tracer une feuille de route basée, selon ses dires, sur la discipline, la qualité des joueurs ainsi que leur forme et leurs profils. Sauf qu'avec du recul, on s'aperçoit que le sélectionneur n'a pas vraiment respecté sa feuille de route pour construire une équipe d'avenir, en prévision de la CAN 2019. D'abord, il s'est auto-mis la pression pour gagner tous les matchs amicaux, au détriment de la manière avec laquelle une équipe d'avenir devrait jouer, et ainsi peser sur le mental des joueurs et leur rendement. Ensuite, il s'est gouré sur certains choix de joueurs qui ne sont pas au top de leur forme pour apporter un plus à l'EN, tels que Medjani, Slimani, Bensebaïni et même par moments Boukhanchouche. Cela s'est passé au moment où les Ounas, Boudebouz, Benguit, Feghouli, M'Bolhi et Mohamed Farès ont été laissés à la maison! En l'absence des Ghoulam, Brahimi et Bentaleb, l'EN s'est vidée de ses cadres et surtout de son potentiel à rivaliser avec les équipes européennes, comme elle le faisait dans un passé récent. D'autre part, le choix tactique de Madjer est certainement remis en cause par les spécialistes avec un 3-4-3 maladroitement et dangereusement appliqué par les Verts contre la Tanzanie, d'abord ce 4-1-4-1 et ensuite le 4-4-2 que l'EN n'a jamais maîtrisée, encore moins sous l'ère Madjer. Sur le plan technique, des joueurs ont confié que la méthode de l'homme à la Talonnade et les exercices qu'il programme durant les séances d'entraînement sont dépassés. Certains éléments de l'EN se sont même rendus compte qu'il n'est pas habilité à prendre en main la sélection. Madjer aura été victime de son discours et de ses réactions épidermiques. Enfin, et cerise sur le gâteau, ces écarts disciplinaires (Mahrez, Taïder, Hanni) et le choix mystérieux et injustifié de libérer Bennacer et Bentaleb laissent douter de la capacité du sélectionneur à maîtriser son groupe. Tout cela à quelques mois de la reprise des éliminatoires de la CAN 2019 où l'EN jouera son avenir, sans pourtant être rassurée et de loin, rassurer ses supporters. Reste à savoir comment Madjer et la FAF vont négocier ces premiers virages dangereux.x