Des centaines d'hommes armés et civils se pressent de nouveau hier, pour le septième jour consécutif, vers les bus destinés à les évacuer de l'ancien bastion rebelle dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas, selon des médias. En une semaine, un total de 31 890 personnes, des rebelles, leurs proches et d'autres civils, ont ainsi quitté l'ancienne poche sud de l'enclave, qui était contrôlée par le groupe armé «Faylaq al-Rahmane», selon un décompte de l'agence officielle syrienne Sana. L'évacuation de la zone a débuté le 24 mars, à la suite d'un accord entre le groupe insurgé et la Russie. Un premier groupe de 4 600 personnes avait déjà évacué les 22 et 23 mars la poche de Harasta, dominée par le groupe «Ahrar al-Cham». Des négociations sont en cours pour trancher le sort de l'ultime poche insurgée dans la Ghouta orientale, autour de la grande ville de Douma, tenue par le groupe «Jaich al-Islam». En début d'année, le gouvernement syrien a fait de la Ghouta orientale sa priorité, alors que les rebelles de ce secteur, assiégé depuis 2013, tiraient obus et roquettes meurtriers sur la capitale. Face à l'offensive du gouvernement, quelque 135 000 civils ont fui les territoires rebelles dans la Ghouta pour rejoindre les secteurs gouvernementaux ou des territoires sous contrôle des rebelles, selon Sana.