«Plusieurs enfants» font partie des personnes tuées lors d'une «attaque» lundi à Hodeïda, dans l'ouest du Yémen, a affirmé une agence de l'ONU, exhortant les belligérants à protéger la vie des mineurs. «Les Nations unies peuvent attester de la mort de plusieurs enfants dans une attaque à Hodeïda», a indiqué l'agence onusienne pour l'enfance (Unicef) dans un communiqué daté de lundi. De nombreux enfants ont été déclarés disparus, et des morts et blessés continuent d'être retirés des décombres, a ajouté l'Unicef, évoquant l'»une des attaques les plus meurtrières pour les enfants depuis l'escalade dans le conflit en mars 2015». Depuis cette date, une coalition militaire sous commandement saoudien intervient au Yémen. Selon des sources de sécurité yéménites, 16 personnes ont été tuées lundi dans un raid attribué à cette coalition contre un bâtiment abritant des membres du mouvement Ansarullah (Houthis) près du port de Hodeida. Ces sources ont nié la présence d'enfants parmi les victimes mais évoqué un autre raid contre un bâtiment, sans pouvoir en avancer le bilan. Des informations contradictoires ont circulé sur la présence de civils parmi les morts. «Personne dans ce conflit brutal n'a respecté pendant une seule seconde le principe fondamental qui consiste à protéger les enfants», a souligné l'Unicef. L'organisation a exhorté toutes les parties en conflit, et ceux qui ont denl'influence sur eux, à «respecter leurs obligations et protéger les enfants». La coalition dirigée par Riyadh a annoncé une enquête sur le premier raid aérien. Elle a été accusée à plusieurs reprises de bavures ayant coûté la vie à des centaines de civils. Elle a admis sa responsabilité dans certains raids ayant tué des civils mais accuse les Houthis de se mêler aux civils ou de les utiliser comme boucliers humains. La guerre au Yémen a fait depuis trois ans près de 10 000 morts et plus de 54 000 blessés, dont de nombreux civils, et provoqué ce que l'ONU qualifie de «pire crise humanitaire du monde».