La rencontre nationale sur le thème «Fresque collective de Maâmora, 45 ans après» s'est ouverte hier dans la commune de Maâmora (Saida) en présence des artistes ayant participé à la réalisation de cette oeuvre créative. Lors de la première journée de cette manifestation, organisée par l'association «Culture et cinéma», la fresque historique réalisée en 1973 à l'école primaire «Benkhouda Abdelkader» a été revisitée. L'assistance a eu droit à des explications par l'artiste Denis Martinez, qui a souligné que le contenu de cette fresque réalisée en une journée par quatre peintres renseigne sur une symbiose entre la culture et la révolution agraire dans les années 70, époque où le domaine artistique marquait un dynamisme et une activité intense. Cette oeuvre créative de l'école «Aouchem», qui se distingue par un style particulier, invite le spectateur à une lecture des symboles et couleurs utilisés, a-t-il ajouté. Cette rencontre est marquée par la réalisation d'une autre fresque collective sur la façade de l'école primaire précitée par six artistes de l'Ecole régionale des beaux-arts de Sidi Bel-Abbès. Cette oeuvre associe de jeunes artistes ayant excellé dans la reproduction en art de coutumes et traditions, dans la perspective de suivre la voie des artisans de l'ancienne fresque, leurs prédécesseurs artistes-peintres dont Denis Martinez, Mohamed Khedda, Mohamed Benbaghdad et Zerrouki Boukhari. Des écoliers ont été gratifiés à l'occasion d'un spectacle du conteur et d'un autre de marionnettes animé par Djamel Ghaouti et Kada Bensemicha de la wilaya de Saïda. Cette manifestation culturelle de trois jours prévoit des tables rondes abordant notamment les circonstance de réalisation de la fresque collective en 1973, la protection de cette oeuvre par les hommes d'autodéfense GLD en 1990, ainsi que deux films documentaires «Denis Martinez, un homme en liberté» du réalisateur Claude Hirsch et «Khadda, le signe et l'olivier» réalisé par Jaoudet Guessouma. Maâmora est le premier village socialiste inauguré par le président défunt Houari Boumediène en 1973, a rappelé le président d'APC, Belhamidi Mohamed.