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Une figure majeure de la peinture algérienne
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 11 - 2017

Après Salah Hioun, décédé le 7 novembre dernier à Alger, à l'âge de 81 ans, c'est un autre artiste peintre qui tire sa révérence, après avoir donné à la peinture moderne algérienne ses plus belles lettres de noblesse.
La nouvelle de la disparition de Choukri Mesli, à l'âge de 86 ans a jeté l'émoi au sein de la scène plastique algérienne en particulier et culturelle en général. Des témoignages multiples sont venus saluer la grandeur et le génie artistique de Mesli qui a marqué de son empreinte la peinture moderne algérienne. Le ministre de la culture Azzedine Mihoubi a lui aussi, dans un communiqué, indiqué que le plasticien Choukri Mesli était «l'un des piliers de l'Art Plastique algériens au côté de Mohamed Racim, M'Hamed Issiakhem, Khadda et Baya», ajoutant que le plasticien avait renoncé à la peinture pour rejoindre les rangs du Front de Libération nationale».
Né le 8 novembre 1931 à Tlemcen, au sein d'une famille d'intellectuels et de musiciens, Choukri Mesli y poursuit ses études primaires et secondaires de 1937 à 1947 avant que ses parents ne s'installent à Alger en 1947. Cette même année, il réalise ses premières gouaches et, de 1948 à 1951, il rejoint le cours de Mohamed Racim à l'Ecole des beaux-arts d'Alger. En 1950, il prend part à la création de la revue «Soleil», au mouvement des idées d'émancipation diffusées autour du journal Alger républicain, fonde le «Groupe 51» avec de jeunes poètes et peintres dont Kateb Yacine et M'hamed Issiakhem, et participe au Salon des orientalistes. Entre 1951 et 1953, il poursuit sa formation auprès de différents professeurs des beaux-arts puis organise une exposition de la jeune peinture algérienne avec Sauveur Galliéro et Louis Nallard dans la salle du Crédit municipal d'Alger et obtient le premier prix de la ville d'Alger.
En 1954, Choukri Mesli entre à l'Ecole des beaux-arts de Paris et réalise l'année suivante sa première exposition personnelle. Il expose en 1956 avec le Marocain Ahmed Cherkaoui, participe à la grève des étudiants et milite au sein du FLN en renonçant à toute exposition. Il doit s'occuper de la défense des membres de sa famille arrêtés au maquis, sa sœur Fadela en 1956, son frère Amine en 1957. Cette même année, il épouse une camarade des beaux-arts de Paris dont il divorcera en 1964.
De 1958 à 1960, il réintègre l'Ecole des beaux-arts devenant ainsi le premier Algérien à obtenir un diplôme supérieur en arts plastiques. De 1960 à 1962, Mesli effectue un séjour dans la ville de Rabat au Maroc, où il exerce en tant que professeur de dessin et où naît sa fille Sofia.
Nommé dès 1962 professeur de peinture à l'Ecole des beaux-arts d'Alger, Mesli est en 1963 membre fondateur de l'Union nationale des arts plastiques (UNAP), dont il est secrétaire chargé de la coordination. La même année, il prend part à l'exposition des «Peintres algériens» organisée à Alger pour les «Fêtes du 1er novembre» et, en 1964, à celle qui est présentée à Paris au Musée des arts décoratifs, puis aux nombreuses expositions organisées par l'UNAP en Algérie et à l'étranger.
En 1967, Choukri Mesli crée avec Denis Martinez le groupe «Aouchem» (Tatouage) dont il organise la première exposition. Selon le manifeste du groupe, «Aouchem est né il y a des millénaires, sur les parois d'une grotte du Tassili. Il a poursuivi son existence jusqu'à nos jours, tantôt secrètement, tantôt ouvertement, en fonction des fluctuations de l'Histoire. (...) Nous entendons montrer que, toujours magique, le signe est plus fort que les bombes».
Mesli se marie la même année avec Annick, professeur de lettres, leur fils Tarik, qui deviendra également peintre, naît en 1968. En 1969, Choukri Mesli prépare le Festival panafricain d'Alger en tant que responsable des expositions d'arts plastiques. Une seconde exposition du groupe «Aouchem» a lieu en 1971. Le plasticien part en 1982 pour un long voyage d'études aux Etats-Unis, qui le mènera à New York, San Francisco, Atlanta et Washington et où il exposera avec un groupe d'artistes africains.
De retour à Alger, il réalise entre 1983 et 1985, une fresque (Les Trois révolutions) de cent mètres carrés en carreaux de métal émaillé pour la rampe Tafourah (Alger) et trois sculptures (Hydra, Bouzaréah et Bir Mourad Raïs), ainsi que de nouvelles expositions personnelles en 1986 et en 1990. Il participe également aux plus importantes expositions collectives des peintres algériens en Algérie, au Maghreb et en France. Durant la décennie noire, il quitte l'Algérie pour s'installer en banlieue parisienne où il continue à créer et à exposer ses œuvres.


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