Le club de la Kabylie renaît de ses cendres Le club le plus titré du pays se réveille après des moments des plus délicats. Au vu de la prestation des Canaris face au MC Alger, mardi, l'espoir commence à renaître chez ses fans, lesquels espèrent une issue heureuse de cette saison. Les protégés de Youcef Bouzidi ont donné l'impression qu'il s'agissait d'une toute autre équipe que celle qu'on voyait auparavant, en se payant une équipe du Mouloudia en pleine forme. Cela vient confirmer leur retour aux choses sérieuses. Du côté de la direction, le président Chérif Mellal explique ce réveil par le sérieux affiché aux entraînements et la gestion qui règne depuis son arrivée et, surtout, celle de Youcef Bouzidi à la barre technique. Le président affirmait qu'il était convaincu, dès le début de sa mission, que les joueurs n'étaient pas à leur vrai niveau. Ce sont les conditions qui prévalaient au club qui ont été à l'origine de ce recul inacceptable pour un club comme la JSK, expliquait encore le premier responsable, indiquant que la JSK ne peut pas jouer pour le maintien. «Ce n'est pas normal du tout qu'un club comme la JSK en soit arrivé à jouer le maintien. Notre objectif est de le sortir de cette position qui n'est pas faite pour nous», affirmait-il. Aussi, dès son investiture à la tête de la direction du club, Mellal s'est fixé comme première mission de mettre les joueurs à l'abri des conditions qui prévalaient au sein du directoire. Il n'a pas hésité à sortir le chéquier pour mettre un terme à un cycle de mécontentements des joueurs qui devenait incessant. «La JSK jouera pour remporter la coupe d'Algérie», avait-il promis, en outre. Lorsqu'il a affirmé cela, Mellal a étonné plus d'un. Mais, ce côté psychologique de mettre la barre haute a vite fini par donner des résultats. Avec des victoires successives en championnat, une qualification avec l'art et la manière en demi-finale de Dame Coupe, les Canaris ne ressemblent plus à eux-mêmes. C'est une autre équipe qui sort des chapeaux de Cherif Mellal et de Bouzidi. D'un autre côté, le moral sapé des camarades de Benaldjia nécessitait un coach qui pouvait faire renaître l'engouement. Après l'épisode Noureddine Saâdi, qui était aussi un bon technicien, est arrivé celui de Bouzidi. Dès son arrivée, ce dernier a refusé de jouer pour autre chose que les victoires, histoire de remobiliser des joueurs qui commençaient réellement à croire qu'ils étaient relégables. Cependant, le moral retrouvé et les points glanés à Biskra et à Tizi Ouzou ne doivent pas faire oublier que beaucoup de sacrifices restent à consentir pour se sortir du pétrin. Les rencontres restantes ne sont pas une sinécure. Samedi prochain, face à l'ES Sétif, les Canaris devront sortir le grand jeu, puisque les Aigles noirs des Hauts-Plateaux ne viendront pas à Tizi Ouzou pour distribuer des bonbons. Arracher les trois points des griffes des Sétifiens sera très difficile. En tout état de cause, la rencontre d'avant-hier face au Mouloudia a prouvé que les coéquipiers de Benaldjia et de Djabout sont capables de battre n'importe quelle équipe et qu'ils sont au même niveau que les prétendants au titre. Ironie de l'histoire ou infortune: la JSK joue pour le maintien après avoir longtemps régné sur les terrains d'Afrique. Les supporters, quant à eux, seront appelés samedi prochain à rééditer la «prestation» d'avant-hier. Une fresque jaune et verte a, en effet, déferlé sur la ville pour aller peindre un sublime tableau sur les gradins du stade du 1er-Novembre. Un esprit sportif qui a rappelé l'âge d'or de la JSK et les derbys grandioses avec le MCA. Petit bémol: le nombre de places réservées aux supporters du Mouloudia. Les responsables du stade de Tizi Ouzou auraient dû augmenter le quota qui leur était réservé. A ne pas rééditer face à l'ESS. Les supporters qui viennent de loin sont des hôtes à traiter avec plus de considération. A bon entendeur...