Le nombre d'enfants ayant bénéficié de l'éducation préparatoire est passé de 21 120 enfants à plus de 563.000 La ministre de l'Education nationale reste optimiste sur la portée des négociations avec l'ensemble des syndicats en annonçant que de nouvelles décisions seront prises. Elle promet de généraliser le préscolaire à travers le pays. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, s'attache à assurer le principe de l'équité dans l'enseignement. «Les statistiques démontrent que 70% des enfants qui sont entrés à l'école primaire, au cours de cette année scolaire (2017-2018), ont bénéficié d'activités éducatives préscolaires, quels que soient leur nature, leur durée ou leur contenu», a-t-elle avancé en réponse à une question du député Youcef Bekkouche lors d'une séance consacrée jeudi aux questions orales. La ministre a reconnu le décalage en matière de préscolaire qui est à un stade très avancé dans plusieurs wilayas et très faible dans certaines régions éloignées. «L'enseignement préscolaire se fera crescendo, notamment dans les zones éloignées et isolées. Notre objectif à moyen terme est de généraliser le préscolaire à un taux de 100% à l'horizon 2025» a-t-elle annoncé. La ministre est revenue sur les efforts déployés par l'Etat durant les deux dernières décennies. «Le nombre d'enfants ayant bénéficié de l'éducation préparatoire est passé de 21.120 enfants, durant l'année scolaire 1992/1993, à plus de 563.000 enfants, lors de l'année scolaire en cours», a-t-elle précisé. «Cet objectif est aussi bien un défi à relever qu'un engagement international pris par l'Algérie, dans le cadre des objectifs du développement durable», a-t-elle rappelé. Dans ce cadre, elle a annoncé l'élaboration par son département ministériel d'«une stratégie à moyen terme, qui a pour objectif la garantie de l'éducation préparatoire à tous les enfants âgés de 5 à 6 ans, avec la contribution des secteurs gouvernementaux concernés, à condition que la contribution la plus importante au processus de sa généralisation revienne au secteur de l'Education nationale, étant garant d'un service public d'excellence». Pour la ministre, son secteur «se charge d'intervenir dans les régions où l'investissement est difficile pour les autres secteurs et le secteur privé, à l'instar des zones isolées et éloignées». Pour la réalisation de cette stratégie, le ministère a tracé un programme de formation nationale pour la prise en charge optimale de ces classes, a-t-elle dit. La ministre soutient que les parents dont les enfants n'ont pas bénéficié d'enseignement préscolaire n'ont pas à s'inquiéter car les enseignants du cycle primaire disposent de tous les moyens et capacités pour opérer de façon pédagogique une mise à niveau de tous les élèves de la 1re année lors du premier trimestre de leur scolarité. Par ailleurs et au sujet du dialogue avec les syndicats, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, reste optimiste sur la portée des négociations. «Les représentants des syndicats sont très réceptifs et affichent de la bonne volonté pour trouver des solutions», a-t-elle déclaré, jeudi dernier, en marge du la plénière. La ministre a fait part de la réunion qui devait être tenue dans l'après-midi de jeudi avec les représentants des syndicats. «Une réunion est prévue jeudi après-midi avec tous les responsables des syndicats du secteur et qui verra l'annonce de nouvelles décisions importantes qui concernent les syndicats», a-t-elle affirmé tout en réitérant son attachement à l'ouverture «des portes du dialogue et de la concertation avec le partenaire social dans le cadre de la philosophie de gouvernance à laquelle elle croit en tant que ministre». Nouria Benghebrit a rappelé que la dernière rencontre avec le Syndicat du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur tertiaire de l'éducation (Cnapeste) a abouti à «un accord sur plusieurs points» qui seront présentés, samedi prochain, aux affiliés. Nouria Benghebrit a salué la position des enseignants, mercredi, qui «ont enseigné à leurs élèves tout en annonçant qu'ils étaient en grève». «Cela est dû, a-t-elle poursuivi, au fait qu'ils savent sciemment que les examens nationaux se déroulent au 3e trimestre et que le secteur de l'éducation a ses particularités».